iv)

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il débarquait souvent sans prévenir. comme ça, à l'improviste. et moi, je passais mes journées à faire semblant de ne pas l'attendre. il arrivait à bicyclette, sa chemise à peine fermée et ses lacets défaits, un sourire ornant ses lèvres et son appareil photo en bandouillère. on réparait vite fait le vélo de mon père et on s'en allait. c'était si libre de traverser la campagne comme ça, à bicyclette. ça soulevait nos cheveux et l'air frais n'arrivait pas à camoufler le parfum de liberté qu'émanait de son corps.

on était libres.

l'était-on ?

étés nusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant