je me souviens de cette nuit-là. il faisait clair, c'était une nuit pour regarder les étoiles. on était là avec les autres, près de la rivière, assis sur l'herbe encore tiède du jour fiévreux. on mangeait des pizzas et on buvait des bières. certains dansaient à la mélodie de la guitare, mais pas nous. nous on discutait et on riait. c'était peut être l'excès d'alcool qui nous faisait rire autant comme ça. mais je m'en fichais, c'était le plus beau son du monde qui s'échappait de ses lèvres joliment ourlées. puis on s'est levés et on a couru dans l'eau glacée, encore tout habillés. ça criait et ça riait de là-bas. félix m'a éclaboussée et je lui ai rendu la pareille. les gouttelettes argentées sur ses lèvres me narguaient. c'était moi qui aurais dû être à leur place. félix a effleuré mon bras de ses doigts. j'ai frissonné. son odeur de feu de bois m'enivrait. alors j'en ai eu assez que les gouttelettes sur ses lèvres se moquent de moi, et je l'ai embrassé. ai enroulé mes bras autour de sa nuque. me suis pressée contre son corps lumière.
voici là où je devais être. on aurait pu rester comme ça pour l'éternité.
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étés nus
Poesía(à lire si vous avez besoin d'un peu de douceur) il faisait chaud cet été-là. on le passait à demi nus, étalés sur l'herbe asséchée, la peau suintante. sur félix, c'étaient des gouttes de rosée. des paillettes sur sa peau dorée. sur félix, ça sentai...