Chapitre 5: Une blessure réouverte

176 22 1
                                    


Toujours le couteau à la gorge de son ancien ami d'enfance, Izuku resta paralysé de cette révélation.

Il tremblait même de cette main dont la lame était à quelques millimètres de la veine, suant à grosse goutte.

Il cherchait par la même occasion dans ses pires souvenirs à quel moment le blond avait pu développer des sentiments pour lui après tout ce qu'il lui avait fait subir.

Était-ce une mauvaise blague histoire de gagner du temps pour s'enfuir? Était-ce encore pour l'humilier une nouvelle fois ?

Se moquer de lui jusqu'à sa mort?

Le jeune vilain serra la mâchoire, tenant fermement son arme blanche.

Mais sous la surprise de Bakugo, il l'enleva de son cou.

" La séance est terminée pour aujourd'hui..., répondit alors le vert d'un ton grave. Mais ne t'attend pas à ce que je sois aussi clément la prochaine fois. "

Après avoir refermé la porte, Izuku se plaqua sur cette dernière. Il avait du mal à respirer un instant après la révélation de son ami d'enfance d'autrefois.

L'aimer? Lui? Alors que depuis des années il n'avait fait que de le torturer jusqu'à le pousser à se donner la mort?

Il prend cela pour une preuve d'amour, lui.... , pensant alors le vert en serrant la mâchoire.

Il partit à toute allure pour s'enfermer dans une pièce vide, où seules ses pensées pouvaient s'entendre.

Sa respiration devenait plus que sifflante, saccadée, et une envie que d'une chose, qu'on le déteste, qu'on le haïsse pour ce qu'il est.

Et pour cela il avait la solution.

Une lame.

Une lame qui depuis sa tentative de suicide le suivait partout. Et quand ça le démangeait, le contact du fer sur sa peau était à la fois une libération et une punition contre lui-même.

Une punition d'être né sans alter.

Une punition d'être né tout court.

Et au moment où le couteau s'imprégnait de son sang, un rire fou sortit de sa bouche.

Il avait conscient du mal que ca faisait à son corps mais il se disait que cela l'important peu à l'heure actuelle.

Il ne ressemblait plus à rien, il ne se reconnaissait même plus depuis ce fameux jour.

Et le jour de son enterrement, il vit son ami d'enfance aux cheveux blonds aux côtés de sa mère, la prenant dans ses bras.

"C'était la meilleure chose à faire" s'était-il dit.

Il ne pouvait plus supporter les larmes, l'inquiétude de sa pauvre génitrice. Inquiétude dont il était la cause parce qu'il était trop gentil et naïf.

Mais le pire, le plus insupportable, était de voir ce dernier prendre plaisir à s'exposer dans son costume de héros, entouré de ses camarades lors de son dernier combat durant ses stages héroïques.

Dans une posture puissante, semblant inarrêtable et le sourire d'une arrogance hors norme.

Et rien que d'y penser, le nombre d'entailles sur son bras augmenta.

Surtout son cœur qui était déjà en miette ne pouvant plus recoller les morceaux.

Il y posa alors sa main ensanglantée sur sa poitrine, sentant pourtant les battements de son organe.

Les cicatrices de mes erreursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant