L'espoir de ce jour | A.D

O N Z E

Février 2022, Paris.

Debout devant l'entrée du mythique musée du Louvres, Sophia attendait patiemment Antoine qui discutait quelques mètres plus loin avec l'un des organisateurs de la soirée.

Elle portait une robe en soie sublime, noire, prêtée par une marque de haute couture, et ses escarpins devaient certainement coûter aussi cher que le bout de tissu qui l'habillait. Elle se sentait mal à l'aise, entourée de personnalités toutes plus riches les unes que les autres, mais le numéro neuf avait tellement insisté pour qu'elle l'accompagne qu'elle n'avait pas su lui dire non.
D'un autre côté, ce voyage était l'occasion pour Sophia de retrouver ses repères parisiens. Ça ne plaisait pas vraiment à Antoine, mais elle s'en fichait.

Elle lui en voulait toujours de leur dispute d'il y a une semaine. Elle l'avait évité jusqu'à le rendre fou, et finalement, après quatre jours sans nouvelles d'elle, il avait ravalé sa fierté et s'était excusé avant de lui proposer ce week-end à Paris. Ils n'étaient là que pour deux jours, pour une soirée caritative, mais elle était tout de même contente de changer d'air, de voir autre chose que Toulouse ou Castelnau. Elle songeait de plus en plus a retourner près de la capitale, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas tout lâcher maintenant, alors que son cabinet de Sophrologie commençait enfin à décoller.

— Ça va ? Tu as l'air pensive ?

Antoine venait de passer discrètement sa main autour de la taille de la toulousaine. Elle sourit en le voyant dans son costume trois pièces. Il était élégant et incroyablement sexy.

— Tu me crois si tu veux, c'est la première fois que je mets un pied au Louvres.

— Ah bon ? Rétorqua le rugbyman visiblement étonné. Tu ne vas pas être déçue alors.

— A ce point ?

— Disons que la soirée sera à la hauteur de l'événement.

Sophia esquissa un sourire. Antoine pressait par les journalistes, déposa un baiser sur la joue de la blonde avant de s'éclipser. Un geste rapide et discret qui n'échappa pourtant pas à un ami du capitaine toulousain.

Melvin avait beaucoup entendu parler de Sophia depuis l'été dernier. Tout les retours qu'il en avait eu par ses amis rugbymen avaient  été plutôt bon, mais il voyait d'un œil suspicieux cette relation naissante entre la toulousaine et son capitaine. Il ne connaissait pas leurs passé, mais il savait qu'Antoine vivait des moments compliqués, et il avait très peur qu'elle en soit responsable malgré elle. Il savait mieux que personne à quel point l'amour pouvait rendre fou et provoquer des situations douloureuses. Et il savait surtout que le travail atypique qu'il partageait avec le numéro neuf avait besoin de cadre et de stabilité. Une stabilité dure à acquérir dans une relation amoureuse.
Melvin l'observa longuement du coin de l'œil, amusé de la voir émerveillée par la pyramide du Louvres, puis il se faufila jusqu'à arriver à la hauteur de la petite blonde.

— Salut ! Lança Melvin doucement.

Sophia, surprise, sursauta avant de faire face à son interlocuteur. Elle affichait une mine confuse.

— Salut...

— Melvin, lança le rugbyman. Tu dois être Sophia ? J'ai beaucoup entendu parler de toi...

— Ah...

—Ne t'inquiètes pas, rien de bien méchant. Antoine est juste beaucoup trop fière de t'avoir à ses côtés ! Et je le comprends, tu es splendide !