Q U A T O R Z E

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Avril 2022, Castelnau-M.


Les semaines qui s'étaient écoulés depuis Paris s'étaient toutes plus ou moins ressemblées.

Antoine n'avait toujours pas récupéré sa titularisation, mais Sophia sentait qu'avoir été écarté des terrains quelques temps avait été bénéfique au demi de mêlée. Même si les journalistes n'avaient pas été tendre avec lui, Antoine avait su faire abstraction du coté médiatique de sa popularité, et ses rapports avec ses proches s'étaient grandement améliorés. Il passait aussi beaucoup plus de temps à la salle de sport, essayant de raviver la flamme qui l'avait quitté lorsqu'il avait été congédié par Ugo Mola, et tout ses camarades pouvaient témoigner de sa bonne volonté.

Sophia, elle, était plutôt contente de voir cet homme quel aimait tant reprendre sa vie en main. Elle osait croire qu'elle en était un peu responsable, et à cet pensée, la fierté l'envahissait. Aussi, leur relation était au beau fixe grâce à toutes ces améliorations, mais une pensée ne cessait de traverser l'esprit de la toulousaine. Paris.

Depuis leur séjour parisien, la blonde ne cessait de songer à la vie qu'elle avait laissé là-bas. Elle y songeait jour et nuit, sans cesse, et elle redoutait le moment où Antoine se rendrait compte qu'elle était obnubilée par cette idée.


— Sophia ? Tu m'écoutes ?


La blonde leva la tête en direction du demi de mêlée. Il se tenait devant elle, vêtu d'une très belle chemise blanche qu'il avait acheté pour l'occasion.


— Ta mère te cherche pour ouvrir ses cadeaux.


Claudia fêtait ses soixante ans aujourd'hui. Un âge qu'elle redoutait autant qu'elle l'appréciait pour sa maturité et sa jouissance de la vie. Sophia elle, pourtant, appréhendait chaque anniversaire de ses parents, réalisant chaque année un peu plus que le temps filait à une vitesse folle. Elle détestait imaginer ce que serait sa vie sans ses proches.


— Ça va ? Lança Antoine l'air inquiet.

— Oui oui, ça va.


Depuis quelques jours, bien que la situation ce soit apaisée entre elle et son petit-ami, la blonde avait un mal fou à supporter l'omniprésence du demi de mêlée dans sa vie. Du fait qu'il soit éloigné des terrains pour encore quelques semaines, il passait tout son temps à la coller, et Sophia détestait ça, de plus en plus.

Elle se leva pour rejoindre la terrasse, là où toute sa famille l'attendait sûrement, mais Antoine la retint. Il sentait qu'elle lui échappait, et il était terrorisé de la perdre encore une fois.


— Sophia... dis moi ce qui ne va pas...

— Tout va bien, pourquoi tu dis ça ?

— Pas a moi Sophia... Tu me fuis depuis quelques jours...

— Je ne te fuis pas, j'ai besoin d'air, c'est tout...

— Alors pourquoi tu m'as demandé de venir aujourd'hui ? Pourquoi tu me demandes d'être là pour toi si tu as besoin de souffler ?

— Parce que je t'aime sûrement, et parce que c'est moi qui suis un peu ailleurs en ce moment. Ça n'a rien à voir avec toi.

— Tu es sûr ?

— Oui.

— Embrasse-moi alors.


La blonde s'approcha du corps musculeux du sportif, puis, après s'être hissé sur la pointe des pieds, elle vint déposer un chaste baiser sur les lèvres de ce dernier. Conquis, Antoine enserra la tête de la blonde pour prolonger leur étreinte et leur baiser.


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⏰ Dernière mise à jour : Jun 22 ⏰

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