Sting Eucliffe x OC : Obsessions discordantes

Chapitre 4 - L'écharpe

Si l'histoire vous plaît, n'oubliez pas de voter pour que je me sente moins seule ! Bonne lecture ☀️☀️

***

La porte de la cabine s'ouvrit brutalement. Sans bouger, Faye leva un regard désintéressé vers l'homme qui venait de la déranger.

— Donne moi ton argent ! Bouge-toi !

Il la menaçait d'un couteau, beaucoup trop loin pour pouvoir espérer l'atteindre. Les sens engourdis, Faye baissa les yeux vers Sting envers qui elle avait placé l'espoir qu'il règle l'affaire en quelques coups. Mais celui-ci dormait profondément, indifférent, étranger à la situation.

— Dites-moi que c'est une blague, soupira-t-elle.

Le tigre à ses côtés se retourna pour dévisager l'homme de ses yeux perçants. Ne l'ayant pas remarqué avant, celui-ci trembla avant de répéter :

— Bouge-toi, je t'ai dit ! Et calme ton matou si tu veux pas que je lui tranche la gorge comme une truie !

Refermant son magazine, Faye se leva et fit apparaitre dans ses mains deux cimeterres à la lame aiguisée.

— Si tu dégages maintenant, je ferai comme si je n'ai rien vu.

— Dégager ? ricana-t-il. Tu rigoles ! Tu me fais pas peur, avec tes jouets.

Évitant de justesse un coup de couteau, Faye se retrouva rapidement derrière le bandit à qui elle asséna un coup de pied fulgurant avant de l'écraser contre la table.

— C'est toi qui as dévié le train ? T'es pas seul ? interrogea-t-elle, visiblement irritée.

L'homme afficha un sourire malicieux. Un sort s'échappa de ses mains, lui permettant d'inverser les rôles, et bientôt il la projeta en dehors du train, par la fenêtre.

Faye se rattrapa de justesse sur le toit du wagon au-dessus duquel elle grimpa difficilement, la locomotion courant toujours à un rythme décoiffant.

Arrivée en haut, elle épousseta ses vêtements. Rouge de colère, elle imagina l'écraser, enfoncer son sabre dans ses entrailles, la mise en garde de Sting la retint. Si elle se permettait un tel égard, il s'occuperait certainement de son cas. Les mages de Sabertooth ne pouvaient se rendre responsables de telles cruautés à la grande lumière du jour.

Le brigand ne l'avait pas lâchée, et, montant à l'échelle en bord de wagon, il la rejoignit sur le toit. Il voulut charger vers elle, mais elle l'esquiva rapidement, et il se précipita dans le vide. Agrippant la fenêtre, il s'accrocha au wagon au niveau de la même cabine par laquelle il avait expulsé la rousse.

— Cette fois ça suffit, grogna-t-elle. S'il voulait me surveiller, il n'avait qu'à se réveiller !

Faye sauta sans hésiter, poussant l'homme à l'intérieur de la cabine, l'écrasant sur la table où dormait toujours Sting, et enfonça pour de bon son sabre entre ses cotes.

Essoufflée par cette effort soudain, Faye descendit de la table sur son côté de la banquette.
Ces idiots avaient sûrement dévié le train, et le travail était donc loin d'être fini.

Poussant un juron très grossier, elle s'apprêta à quitter la cabine. Le tigre, qui était resté hors de son chemin dans la petite arène, s'était mis en tête de l'accompagner, mais Faye jeta un regard à Sting, encore inconscient.