IS IT LOVE ? - DARYL : Pacte sous les Néons

Chapitre 28

Nous faisons chemin inverse pour rejoindre le parking, escortés par l'un des cerbères du mafieux. Ce dernier nous lâche devant à la sortie, avant de retourner à l'intérieur. Je reste fixée sur cette foutue porte un moment.

Daryl : "Tu vas faire la plante verte encore longtemps ? Allez, viens."

Laura : "On va s'en aller, comme ça ?"

Daryl : "Ouais. Comme ça !"

Sa main s'empare de mon poignet pour me tirer vivement vers la Lamborghini. Je me débats pour qu'il me lâche.

Laura : "Mais lâche-moi ! Je sais marcher toute seule !"

Daryl : "Avance alors ! Je n'ai pas envie de m'attarder ici trop longtemps."

Laura : "Je te rassure, on est deux dans ce cas !"

Visiblement excédé, Daryl s'interrompt, me relâche et se plante devant moi.

Daryl : "Tu es vraiment têtue comme nana ! Tu n'écoutes jamais quand on te dit les choses ?"

Laura : "Ça dépend."

Daryl : "Ça dépend ?! On a failli se faire buter par ta faute, et toi, tu dis : ça dépend ! Tu ne te rends même pas compte de ta connerie, putain !"

Laura : "J'ai..."

Daryl : "Ferme-la, Laura ! Sérieusement. Tu n'es pas en position pour la ramener cette fois."

Laura : "J'ai le droit de parler quand même ?"

Sa main trouve la mienne et il m'entraîne presque brutalement jusqu'à la voiture.

Daryl : "NON ! Allez, on se barre."

Laura : "Je suis censée réagir, au juste ? Explique-moi, parce que, là, j'ai l'impression que tu n'as pas l'air de saisir l'ampleur du truc ?"

Daryl pousse un nouveau soupir exaspéré.

Daryl : "L'ampl... ? De quoi tu parles, ça ne t'a pas empêchée de jouer Wonder Woman tout à l'heure ! Alors dépêche-toi de monter."

Laura : "Tu sais quoi, je n'ai même pas envie de me prendre la tête avec toi. Le pire, c'est que tu as l'air sérieux quand tu dis ça."

Daryl : "Bon. Tu montes dans la caisse ou tu plantes une tente sur le parking ?"

Je lance un bref regard vers le casino. L'idée de rester ici me hérisse le poil autant que Daryl en ce moment. Mais, à choisir, je préfère la compagnie de Daryl plutôt que celle d'un parking de casino appartenant à un fou furieux.

Laura : "Ça va ! Je monte."

J'ai à peine le temps de boucler ma ceinture que Daryl a déjà démarré. Il a l'air d'être en colère. Je le vois à la crispation de ses mains sur le volant. Encore plus lorsqu'il donne un brusque coup de volant pour tourner sur le parking. La caisse dérape et nous nous déportons brusquement sur le côté dans un crissement de pneus. De la fumée s'échappe des roues et j'entends le moteur rugir. Daryl libère la puissance de la Lambo en accélérant de plus belle. Le bolide jaillit sur la route dans un grondement de moteur et j'enfonce mes ongles dans le cuir du siège. Je me tourne vers lui pour lui dire de ralentir.

Laura : "Ralentis, s'il te plaît. On est en ville."

Daryl : "La ferme !"

Je me renfrogne en maugréant. Dans un vrombissement, la Lambo tourne dans une artère et rugit. Je vois des passants se retourner sur notre passage. Le bruit du moteur et la voiture en elle-même en imposent. Daryl trace dans les rues et s'engage dans la bretelle d'accès à la voie rapide.