Chapitre #-15

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PDV: -Mingzé Xiaoji.

Je hurle de peur "Vite, sors, vite Ai! Punaise, c'est pas possible... -SAC A FOUTRE QU'EST-CE QUE TU FOUS, C'EST QUI CETTE GRELUCHE QU'EST-CE QU'ELLE FICHE CHEZ MOI?!" J'ai senti mon corps se crisper quand je l'ai entendu. Je pousse Ai doucement vers la route, pitié, faites qu'un quelconque bienfaiteur la protège de mon père. "CONNERIE DE MOME DE MERDE! SORS DE CHEZ MOI AVANT QUE JE VOUS BUTE TOUT LES DEUX!" hurla ce dernier de sa voix éraillée par l'alcool. L'alcool. L'alcool. Ce type ne tourne qu'au rhum et l'eau de vie. Je le hais. Il gâche toujours tout. Il a lancé un truc où ça? "Aïe!" Je pousse un cri de douleur, il a lancé sa bouteille sur moi, ma jambe a été touchée. "VIRE LA D'ICI!" le verre se brise, et il ramasse le tesson de bouteille, tranchant comme une lame de rasoir, des larmes me brouillent les yeux, j'ai si mal. "-ARRÊTES DE CHIALER!" Je veux le voir mort. Il doit regretter. Je dois me venger. Jun a raison. Mais avant..

"Casse toi Ai. J'ai dit, je n'avais plus aucun espoir. Je savais ce que je devais faire, il fallait qu'elle parte. -Non! Je te laisse pas tout seul! Quitte a ce qu'elle et Jun me détestent.. Elle doit fuir. -PUTAIN! TU N'Y POURRA RIEN!" Merde. Je panique. Je ne contrôle plus rien. J'ai peur. J'ai la haine. Je la pousse. "Je t'aime." Lui ai-je soufflé. Elle perd l'équilibre sur la route, et lorsque la lumière d'une voiture illumine ses cheveux magnifique décoiffés, elle se fait percuter, je la voit, se briser la voiture qui l'a percutée recule, et part à une vitesse grand V. Qu'elles fils de... "AI!" Jun? Nan... Nan! Qu'est-ce que j'ai foutu.. Le monde s'est réduit a une petite fente. Ai, étendue devant moi, morte, ensanglantée, je n'ose même pas tourner les yeux pour voir son frère. Mon meilleur ami. "SALE CON! QU'EST-CE QUE T'AS FOUTU?!" Il ne m'avais jamais parlé ainsi. Il ne m'insulterai jamais ainsi. J'ai tout gâché. Je ne vaut pas mieux que mon père. J'ai encaissé la gifle faible de Hideo. J'aurai préféré me prendre cette voiture.

C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma faute.C'est ma-

"VIRES TOI DE CHEZ MOI, GAMIN! CETTE GAMINE A EU CE QU'ELLE MERITAIT!" C'est la dernière chose que j'ai clairement entendue. Je suis rentré dans la maison, je savais qu'elle était morte, et j'allais la venger. C'est la faute de mon père. Pas vrai..? J'aurais aimé que Hideo soit là mais c'était impossible, Ai vient de mourir devant nos yeux. Alors, quand les larmes brûlent mes yeux, je dégaine un outil de la cheminée, mon père rentre en beuglant des injures dégoutantes. Je ne l'écoute plus, il fermera la porte, et je le défoncerai, je le défoncerai, je le défoncerai je le défoncerai, je le défoncerai, je le défoncerai, je le défoncerai. Il ferme la porte, je m'avance vers lui, et le regarde dans les yeux. Sa tête me file la gerbe. Je brandis le tisonnier. Mon père hurle, mais je n'entend pas, j'écoute ma haine me crier de le faire. Il a toujours son tesson de bouteille a la main, il me frappe en pleine face avec pour se défendre, ma joue pisse le sang alors je le frappe au torse avec mon putain de tisonnier, il hurle alors je le frappe au visage. J'y ai presque pris du plaisir, puis j'ai foutu la pointe du tisonnier au feu jusqu'à ce que le métal rougisse, je l'ai finalement frappé à la nuque, et il est tombé, je me suis enfui par la suite, en faisant gaffe a foutre le tisonnier au feu pour qu'on ne sache pas même si c'était stupide, puis-ce que les secours sont venus a nous en entendant les cris de mon père. Cette soirée était un enfer. Un vrai. Cette soirée était longue, je m'en suis tiré sans conséquences, par légitime défense. Et je n'ai pas eu le droit d'assister aux funérailles de Ai. 

Plusieurs mois plus tard.

"C'est ta faute, je te hais Mingzé tu est un monstre, toi et ton père vous êtes les même ta mère a eu raison de s'ôter la vie." Je me réveille en sursaut. Je soupire des injures tout bas et me lève, je sors de ma chambre et salue ma famille d'accueil. Je me suis vite préparé et suis parti vers le lycée. Je venais tout juste d'y entrer. J'y ai vu Jun. Je n'ai pas encore osé lui parler, mais quand je l'ai croisé sur le chemin, je l'ai salué, ce a quoi il m'a répondu; "Laisses moi je ne veux pas te voir. Le fait qu'on soit dans le même lycée est une erreur. Je changerai prochainement." J'ai eu le bec cloué par sa froideur, mais je m'y attendais. Je ne me suis jamais pardonné. J'aurais pu faire quelque chose, bouger plus vite, regarder avant... Non, je ne dois pas y penser. Je me suis lancé, même si on n'étais plus amis, je devais m'excuser. "Jun, j'suis désolé. Je voulais pas que mon père la touche, et j'ai pas vu... Je m'en veux et je veux au moins m'excuser sérieusement face a toi. Je suis désolé. Je ne cherches pas a ce que tu me pardonnes." Il me toise. "Et pourquoi? Juste parce que je suis sensé être obéissant?! Juste parce que mon prénom veut dire que je dois t'écouter? Va crever pauvre con! Sérieusement t'as du culot pour me regarder dans les yeux!" Il est parti en courant, et moi je l'ai fixé. Il partait avec un morceau de mon cœur. Un petit bout de chose, un petit débris de ma vie, et le lien qu'on avait s'est brisé définitivement. Je ne lui ai plus reparlé. Puis est arrivé cette catastrophe. Le jour ou même si rien ne pouvait être pire, j'ai quand même réussi a voir les choses devenir ignobles.

Corrupted To The RootsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant