Chapitre #-11

13 2 0
                                    

Pdv: Saito Eiji.

J'avais un frère. Lui et moi étions opposés en tout points. Mais nous étions inséparables. Je l'ai aimé. Il nous arrivait de nous disputer mais jamais nous ne nous sommes éloignés.

Le soleil et la lune...

Le soleil brille tellement fort qu'il est impossible de le regarder,

"Lorsque tu seras transporté par les airs, surtout ne t'avise pas de prendre trop d'altitude, la chaleur du Soleil risquerait de te brûler les ailes"

La lune brille grâce au soleil, elle n'est qu'une simple boule de poussière morte sans.

J'étais en études de médecines lorsque c'est arrivé. C'était ma dernière année. Le soir même j'avais prévu d'aller voir mon frère, car il avait été une fois de plus victime des virus de l'hiver. J'avais un DVD avec moi, on avait prévu de regarder un film a deux, histoire de passer du bon temps ensemble, et je n'en aurait surement pas vu la fin, tellement je suis fatigué.

Il était 16 heures. J'allais finir ma journée de cours. Une explosion a été déclarée dans la ville où j'habitais. Guangshui. Là où mon frère habitait également. Pour mes études, je devais louer un appartement car mon école est à 45 minutes en voiture (raisonnablement) et il se peut que je finisse des fois très tard, avec le trafic je n'aurai pas supporté. Je me suis empressé de monter dans ma voiture, car j'avais effectivement peur que mon frère soit proche de l'explosion.

J'ai conduit a toute vitesse, je suis arrivé chez moi en 30 minutes. Je me suis parqué comme un pied près de la maison de mon frère et suis rentré.

Il n'avait rien, il était simplement en train de manger un morceau de pain.

Je me suis senti stupide d'avoir fait tout ça, mais j'ai vite oublié quand on a commencé a regarder la télévision. Le film avait commencé depuis 15 minutes environ quand quelqu'un a frappé a la porte, pas toqué, frappé. J'ai été ouvrir car mon frère dormait déjà.

Et j'en ai vu un.

Un tas de peau déchirée, grattée, la bouche dégoulinante de bave, écumant de faim a la vue de nos corps frétillants de vie. J'ai brusquement fermé la porte, mais la bestiole avait laissé son bras dans l'ouverture, a ma surprise, ce dernier fut sectionné et atterrit à mes pieds, j'ai hurlé de peur, sans comprendre, ce n'était pas un costume. J'ai vu, rien n'était aussi précis dans un costume. La couleur de la chair était suspecte, comme si elle était... Pourrie de l'intérieur.

Je fuyais dans les rues, mon frère sur le dos. Il était déjà mort.

et ce n'est qu'après... Que j'ai fait mon Ode a la vie.


Cours plus vite que la pluie, ils ne te rattraperont que si tu t'arrêtes,
Ne pleures pas pour si peu, tu as appris à soigner des cœurs, mais ne sait pas soigner le tien.
Avec quoi te battra tu? Pour défendre tes êtres aimés?
Ton dos est écorché, amoché sur tout son long, mais tu ne cesses de lutter. Tu cours et fuis la peur, foncerai droit dans le vide s'il le fallait,
Il en faut peu pour t'essouffler mais tu ne cesses d'accélérer.
Tu as l'air si doux quand tu est égaré.
Ta détresse me fait marrer,
Doucement doucement,
Tu ne dois pas t'arrêter,
Ô, douleur, douleur insupportable,
Laisses moi, laisses moi
je dois courir
Courir
Je ne m'entends plus penser
Et je ne cesse de pleurer
Je panique
Cours cours cours cours toi et tes anxiétés
Ne jamais s'arrêter
Le diable n'attend pas
Il a la mort au corps
Elle ne cesse de te frôler
Ne te laisses pas tomber
Ô doux jeune homme, pur de haine et de saleté,
Ton dos n'est qu'une subtilité
あ, ah, belle douleur, libères mes muscles engourdis
Ô triste vie, pourquoi me fais tu cela?
J'ai perdu mon cœur
J'ai perdu mon âme
Je cours
Et ce sans m'arrêter.
Ô douce mort, je t'attends
Je suis prêt à tous les revoir, que ce soit des inconnus ou d'autres
J'ai abandonné j'ai la peur au ventre pour ce qu'il adviendra des autres.
Il faut persévérer malgré la défaite
Malgré les pertes je ne cesse de penser.
Tant que tu respires le monde te permet de penser
Alors continues sur cette lancée.
Tu dois te battre sans jamais arrêter jusqu'à ce qu'on t'arrache ton dernier soupir,
Tu ne dois pas faiblir
Toutes ces larmes...
Tout ces drames
C'était ta berceuse pour cette nuit..

Et j'ai laissé tomber mon frère. Jurant de vivre pour lui.

Corrupted To The RootsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant