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Los Angeles,16heures

Lys

    Je sors d'une matinée de cours habituelle, les cours de littérature et d'écriture sont épuisants surtout pour mes poignets. Je maudis tous ces profs insupportables de nous faire écrire sur un sujet qu'on peut expliquer en cinq minutes. Une fois sortie, je prends le bus pour aller à la pharmacie car j'ai besoin d'un traitement pour mon poignet. Je m'assois sur une place au fond contre la fenêtre. Quelques minutes plus tard, le bus s'arrête à l'arrêt devant l'autre partie de l'université où a lieu tout ce qui est scientifique en tout genre alors que, de mon côté où je travaille, a lieu tout ce qui est littérature, écriture ou encore cinéma. Le transport se remplit assez vite et un jeune homme d'environ mon âge s'avance jusqu'à moi. Sans comprendre pourquoi, une angoisse inexplicable me prend au tripe. Il s'arrête devant moi et me sourit gentiment :

- Salut !

Méfiante, je ne lui souris pas en retour et me contente d'un « salut ».

- Est-ce que je peux m'asseoir ?

Je prends mon sac, l'enlève et balaye mes longs cheveux blonds en attendant qu'il s'assoit. Je saisis mon téléphone et lève la tête vers lui. Il me sourit avant de regarder ailleurs. En regardant une photo de moi et mon père quand j'étais petite, la tristesse m'envahit et une envie de pleurer me vient. Il ne m'a toujours pas recontacter... depuis trois ans aujourd'hui .

- Elle est plutôt jolie la photo !

Je verrouille mon téléphone en sursautant et le remercie. Par pure gentillesse. Sur la photo, on peut voir mon père me tenir dans ses bras et moi tenant une glace. Avant. Quelques minutes interminables sous son regard regardant un peu trop ma jupe, qui est courte et je regrette de l'avoir mise. Je me lève et passe devant lui. Mais tout à coup je sens une main imposante qui se fraye un passage au dessus de mes fesses. D'un coup, comme par réflexe, ma main heurte sa joue violemment, tellement fort que j'ai l'impression que tout le monde s'est arrêtés de parler et que leurs regards sont posés sur moi. Encore étonnée par mon geste, l'inconnu se lève pour m'attraper mais je me retourne pour prendre fuite et descendre à mon arrêt. Wow, j'ai bien gardé la leçon de mode de jeu de t-ken.

Le vent frais fouette mon visage et mes jambes dénudées. Une fois sortie de la pharmacie avec mon traitement, je me dirige vers mon café habituel. Et j'ai un seul nom en tête : Vera. J'entre dans la cafète à la recherche d'une chevelure brune posée quelque part dans la salle. Je balaye la pièce du regard, où plus principalement des personnes âgées prennent le café et je tombe sur une personne avachie, sur une moquette avec des post-it collés un peu partout comme les bouquins posés en pile à sa gauche. Amusée de la situation, je m'avance vers ma colocataire et ferme son boulier d'un coup sec :

- Coucou toi ! Dis-je ironiquement.

La brune émit un grognement cynique en me regardant complètement déboussolée :

- Lys aide-moi par pitié !

En rigolant, je contemple la brune qui me sert de meilleure amie. Vera est une fille jolie, élancée et sûre d'elle. Sa taille fine et son sourire angélique entouré de ses longs cheveux bruns soyeux la rend absolument parfaite. Mais le mieux de tout ce sont ses yeux de couleur miel qui sont absolument magnifiques. Des fois ses iris virent au vert, un régal pour les yeux.

- Ce soir on sort! Je dois oublié cette foutue journée.

Elle me regarde comme si j'étais folle.

𝐻𝐴𝑇𝐸𝐹𝑈𝐿-𝑃𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑚𝑒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant