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Cafétaria, Los Angeles, 15h57

                                                                         Lys


-Allez, bois ce fichu milk-shake à la banane! En plus je pourrais même pas le boire.

Vera est allergique à la banane depuis qu'elle a  15 ans alors que c'est son fruit préféré.

-S'il te plait! me supplie t-elle avec ses yeux de chien battu.

Je ne dis rien. Elle se redresse et se racle la gorge avant de me dire sérieusement:

-Lys il faut que tu passe à autre chose. Oui je comprend que ton père est...

-Un vrai connard? la coupais je.

-Disons plutôt qu'il a ses torts et qu'il a merdé. Il a fait de la merde certes mais il faut voir le bon côté des choses, il a revenu vers toi.

Je ris. Ça fait trois heures que je suis assise sur un fauteuil et c'est mon deuxième milk-shake gaspillé .

-J'en ais marre que tu prennes sa défense, lançais je .

elle me dévisage avec un air horrifié et proteste:

-A aucun moment je l'ai défendu, c'est juste qu'il a fait un effort et que toi tu n'essaye pas d'ouvrir les yeux!

C'est de trop. Je me lève et la pointe du doigt:

-Pendant des années, des années, j'ai attendu se foutu appel. Un numéro enfouit au plus profond de mon répertoire. J'ai attendu trop longtemps Vera. Trop. Pour qu'au final il me dise quoi? "Je voulais juste prendre de tes nouvelles", sachant que les années précédentes il n'y a même pas songé une seule fois!

Ma voix se brise en me remémorent ses mots: "Je suis et resterais ton père, malheureusement on ne peut pas faire autrement".

-Et tu vas me dire que au bout de dix ans il s'est rendu compte qu'il fallait peut être appelée son enfant qui est inexistant à ses yeux? Moi, j'en suis sure et certaine qu'il est là que par intérêt. Il a besoin de fric ou de je ne sais quoi et il est revenu juste pour ça. Pour son bonheur et pas pour celui de son entourage proche. Mais tu sais quoi? On va voir se que Julien Santavicca me veut. Je lui laisse le bénéfice du doute, une millième fois.

Sans attendre sa réponse, je tourne les talon et me dirige vers la sortie avec cette dernière information que ma bouche a diffusée sans que mon cerveau soit connecté. Un bénéfice du doute? Encore? L'air frais mais agréable du mois de mars fouette mon visage et mon corps. Je porte un jean ample et un body à fine bretelles, typique de mon style de la fin de l'hivers et du printemps. Je traverse la place centrale, pour retrouvé ma voiture garé sur le parking commerciale. Mais une silhouette retient mon attention: grand, musclé, cheveux noirs avec des yeux sombres et un sourire malicieux.

-Allen?

Adossé à sa voiture, il me regardais déjà. Je m'élance vers lui et étonnamment, il me prend dans ses bras avant de me demander comment j'allais.

-Tu fais quoi ? m'interpelle t'il.

-C'est plutôt à moi de te poser la question, rigolais je.

Il ricane et je réplique:

-J'allais rentrée chez moi et toi?

-Et bien, je suis allé cherché Vera à l'université mais elle n'y était pas comme prévue donc je l'ai appelée il y a dix minuteselle m'a dis de l'attendre là.

𝐻𝐴𝑇𝐸𝐹𝑈𝐿-𝑃𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑜𝑚𝑒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant