Chap. 22 Confiance

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Et me voilà avec la suite ! Bonne lecture à tous !
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Chap. 22 Confiance

[Kagami]

Je ramassai les vêtements, sonné. Tout était si clair et si... incompréhensible. C'était allé si vite... Il me suçait encore il y a cinq minutes... Et là il était parti sur sa moto, tout habillé... Et cette tenue... tout, arme, chaussures, cagoule, casque et gilet. On ne voyait plus sa peau, juste trois doigts par main pour pouvoir tirer.

Je laissai les fringues tomber sur son sac, n'osant pas l'ouvrir pour tout mettre à l'intérieur. Puis cela fit tilt et je fonçai devant la télé, allumai les infos. Bingo.

Kidnapping. En direct, non loin d'ici. Une histoire de secte, je crois, c'était assez courant à Tokyo... Deux femmes prises en otage, la police était déjà sur place.

D'autres gars habillés comme lui... C'était impressionnant. Et savoir qu'il y aurait bientôt Aomine parmi eux...

Je m'y attendais... et pourtant c'était... choquant... Une moto, bordel. C'était lui. L'écran changea de focus, merde.

Le groupe serait armé. Dangereux. Évidemment qu'ils étaient dangereux, putain, l'unité spéciale de la ville n'intervenait pas tous les jours.

Mes doigts se crispaient sur la télécommande. Mon pied martelait le sol. Merde. On ne voyait pas assez d'images... Des gars de l'unité passèrent en courant. Je ne sus même pas déterminer si c'était lui.

Apparemment le négociateur ne s'en sortait pas... Bordel. Il y allait avoir une intervention. Pas de caméra auprès des gars. Il y eut des cris. Mon cœur tambourinait. Bordel. Aomine... dis-moi que tu vas bien.

Te blesse pas... Putain, faîtes que tout se passe bien... Aomine...

J'avais déjà vécu ça... Avec Nash, il y avait eu plusieurs épisodes d'inquiétude, des petites guerres de gangs, rien à première vue, mais cela pouvait être violent. Surtout quand les deux partis étaient armés... Nash s'était toujours démerdé pour que je reste extérieur à cela, mais j'avais stressé. J'avais eu peur plusieurs fois... très peur. Je l'avais vu blessé... jamais de balle...

La blessure qu'Aomine avait au côté... la trace qui salissait son corps parfait... Ça... ça c'était une cicatrice de balle... et je n'avais jamais fait le rapprochement... Une unité spéciale...

C'était plus que l'ordre... Et j'espérais qu'il l'emporterait ce soir. Qu'il aille bien. Mes sentiments me prenaient au ventre, le tordaient. Aomine me plaisait bien trop... à croire que j'aimais les hommes inaccessibles...

Ça tirait. Putain Aomine... Non... putain...

*

Cela sonna. Un souffle court. Ce ne pouvait être que lui. Deux jours. Bordel. Je bondis, me pressai à la porte et ouvris. Il avait de petits yeux. Un sourire mince fendit ses lèvres.
"Hey. J'te dérange pas ?
-Entre."
Il obtempéra et je refermai tandis qu'il se déchaussait.
"Cool, t'as gardé mes affaires.
-J'allais pas les jeter, du con."
Il pouffa. Mes mains se refermèrent sur son ventre et mon corps se colla à son dos. Une inspiration aiguë lui échappa. Surprise.

Ma bouche se déposa dans ses cheveux.
"Ouais, faut que j'te parle."
Je le relâchai. Il se tourna pour me faire face et me sourit largement. Mais il était exténué... L'intervention s'était finie hier matin.

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