Chap. 8 Regrette

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Et me revoilà avec la suite ! Bonne lecture à tous !
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Chap. 8 Regrette

[Kagami]

    "J't'ai dit, il vient pas aujourd'hui. Tu peux rentrer, répétai-je.
-Taiga...
-Quoi ? Je fais encore ce que je veux, non ? On s'est même testés si tu veux savoir. Tout est clean. Et on fait rien de mal.
-Taiga... continua-t-il.
-Quoi ? Sérieux, explique ton problème parce que je comprends pas là.
-Tu sais pas qui c'est. Tu sais rien de lui.
-Si, je connais la taille de sa queue et je sais comment il baise," le provoquai-je dans un souffle, pour éviter qu'un client n'entende.
Le brun serra les poings. Je soupirai.

    "Hé, j'ai pas douze ans, ok ? Je fais pas de conneries, je fais que baiser, rien de plus rien de moins.
-T'es pas une pute, Taiga.
-Bah non. On se fait plaisir à tous les deux, c'est juste un échange de bons procédés. Y a rien de financier derrière ça. S'il vient ici ou pas, qu'il prenne un café ou pas, ça change rien. Et sérieusement, si je devais vendre mon corps, je crois que je me respecterais un peu plus que me faire payer avec deux cafés."
J'ironisais mais ce n'était pas drôle. Comment Tatsuya pouvait-il penser des choses pareilles ?

    "Ça fait quoi si j'aime ça ?
-Je sais que t'aimes ça... Mais tu crois pas que c'est trop ?"
Je secouai la tête.
"Avant c'était pire. Là c'est même pas tous les jours, ça va. C'est une passion. Peut-être une addiction si tu veux, mais j'arrive à vivre normalement à côté. Et je profite toujours autant. C'est la seule drogue sans accoutumance que je connaisse.
-Tu changes juste de gars quand ça te soûle, contredit-il.
-Ouais, mais c'est plus simple. Et je vais très bien, y a pas de répercussions sur ma santé."
Il laissa une sorte de grognement lui échapper avant d'aller s'occuper de nettoyer les tables.

    "J't'ai dit d'y aller. Tu fais des heures sup', tu vas être crevé, l'avertis-je lorsqu'il revint derrière le comptoir. Tu peux au moins me croire quand j'te dis que je le voie pas. J'vais à la brigade demain matin de toute façon, on se voit jamais la veille.
-Tu vois que ça t'affecte physiquement, ronchonna-t-il.
-C'est juste parce que j'ai pas envie d'aller me coucher quand je peux continuer... Mais je vois personne en dehors de lui, tu devrais être content."
Apparemment non...

    "Il te plaît ? reprit-il.
-Carrément. C'est tout l'intérêt de la chose, non ? Tu l'as pas trouvé magnifique ?
-Pas physiquement.
-Ah, compris-je dans un petit rire. Nan. Tu sais que je cherche pas à me caser. J'y pense même pas. On s'entend bien au pieu, c'est ça qui compte."
Il secoua la tête.
"Allez, casse-toi, les mômes vont débarquer. Alors rentre chez toi.
-Ouais... J'espère que tu me mens pas.
-Je vois pas l'intérêt," soupirai-je.
Je le chassai d'un coup de torchon dans l'arrière-boutique.

    Enfin tranquille...

    Ouais, c'était sans compter sur tous les lycéens à moitié déguisés pour cacher leur uniforme qui déboulaient par vagues. Je m'occupai d'eux avec calme et rapidité, sans trop répondre aux questions que certaines filles osaient poser, entourées de leur groupe d'amies gloussantes. Elles étaient mignonnes, sûrement, un peu jeunes quand même. Et il leur manquait une bite et quelques muscles.

    Entre deux clients, je discutais un peu avec deux habitués qui se plaçaient souvent au bar. Le temps passait aussi vite que d'habitude. Les compliments sur les gâteaux fusaient et je ne pouvais m'empêcher de m'enorgueillir à ce sujet.

    Puis la salle se vida petit à petit. Et la fermeture approcha. Je commençai à nettoyer les tables, fis un peu de vaisselle. Un groupe entra. Oh.
"Salut Kagamicchi !
-Hey... qu'est-ce que vous faîtes là ?
-Akashicchi a eu envie de te voir d'un coup.
-J'ai faim..."
Juste eux trois...

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