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Engourdie, j'ouvre les yeux en m'étirant. Je fixe le plafond et mes pensées se dirigent directement vers la phrase que Ethan m'a dite hier.

"Même si tu me rends fou, Elena, souviens-toi que je ne te toucherai même pas avec un bâton."

Je grimace, j'aurais dû lui lancer un pique, lui dire que je ne suis pas intéressée, que jamais de la vie, je ne souhaiterai être proche de lui. Mais mon corps me joue des tours, car il montre tout le contraire.

Je tâte le lit à mes côtés, la place est vide. Je m'appuie sur le coude et fronce les sourcils. Je vérifie ensuite l'heure et panique en voyant qu'il est onze heures passé.

– Punaise, t'abuse, Elena, me réprimandé-je en me levant difficilement.

Je retrousse le nez tant mon mal de tête me fait souffrir. Je me suis endormie vers six heures du matin tandis que lui ronflait comme si rien ne se passait.

– Je confirme.

Je sursaute et me lève en découvrant Ethan, assis sur une chaise.

– Mais t'abuses de quoi au juste ? ricane-t-il en buvant du thé.
– Je me suis réveillée trop tard, réponds-je, la voix cassée en craquant mon dos.

Il hausse les épaules.

– C'est que t'avais sans doute besoin de dormir.

Je veux l'étrangler.

– T'es réveillé depuis quand ?
– Depuis même pas trente minutes.
– C'est quoi le plan d'aujourd'hui ? demandé-je en me dirigeant vers les toilettes.

Elles se trouvent dans une petite pièce enfermée, ils ne pouvaient pas mettre la baignoire dedans, c'est trop demandé ?

Je sors et me lave les mains en attendant sa réponse.

– Je ne sais pas, on verra. Prends ta douche et rejoins-nous.

J'acquiesce et juste avant de fermer la porte derrière lui, il me pique une énième fois :

– Essuie ta bave qui coule, juste là.

Il montre le coin de sa bouche et je rougis inconsciemment. Il ricane et je roule des yeux.

Bon Dieu, pourquoi faut-il que je sois obligée de faire attention à mon apparence en sa présence ?

Je finis rapidement de me laver et enfile une robe avant de sortir du lodge en cachant mes yeux du soleil tapant.

Janvier paraît plutôt être Juin.

Toute la tribu est réveillée, certaines d'entres elles me saluent et d'autres semblent se moquer de Ethan qui se trouve à ma gauche.

– Elles rient de moi, là, on est d'accord ? me chuchote-t-il.
– On dirait bien, ricané-je en attachant mes cheveux en une queue de cheval haute. C'est sûrement à cause de la jupe d'hier.

Il soupire.

– Mais j'ai juste suivi la tradition.
– On t'a berné, petit. La jupe n'est en rien une tradition, je voulais juste pimenter un peu ta venue.

Je me retiens de ne pas pouffer de rire, lorsque j'entends les propos de Faith qui vient de passer à côté de nous.

Elle se retourne et lui annonce :

– Bienvenue dans la tribu, Ethan.

Puis elle reprend son trajet, et un sourire orne mes lèvres.

– On dirait que tu as été acceptée par la cheffe, félicitation à toi.

Derniers BattementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant