Chapitre 1

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Le salon de thé, baigné dans une ambiance chaleureuse de fin d'après-midi, était bercé par le doux murmure des conversations et le délicat tintement des cuillères contre les tasses. Les rayons orangés du soleil déclinant glissaient à travers les grandes fenêtres, créant une atmosphère apaisante dans le lieu.

Carole, une femme d'origine finlandaise à la chevelure blonde et aux yeux bleus pétillants, était assise à une table en compagnie de Jules, son mari. Jules, aux cheveux gris dégarnis, arborait une paire de lunettes perchée sur le bout de son nez, ses yeux marron exprimant une légère nervosité. Ils échangeaient quelques regards complices tout en sirotant leur thé, en attendant de la personne qu'ils attendaient.

Soudain, la porte du salon de thé s'ouvrit avec un doux tintement de clochette, laissant entrer une jeune femme au charme guadeloupéen. Sa peau café, illuminée par les lueurs de l'après-midi, captivait le regard. Ses longs cheveux noirs, frisés avec élégance, encadraient un visage où se nichaient des yeux d'un vert hypnotique. De taille moyenne, elle dégageait une impressionnante musculature, une force sous-jacente à la grâce de ses mouvements.

La trentaine bien portée, elle dégageait une énergie vibrante et chaleureuse qui contrastait avec la tension palpable de Carole et Jules. Les yeux de la jeune femme erraient à la recherche du couple, et lorsqu'elle aperçut Carole et Jules, un sourire éclatant illumina son visage.

Carole et Jules firent signe à la jeune femme qui, dans un mélange de grâce et d'assurance, se dirigea vers leur table. Les salutations se firent dans une atmosphère de curiosité contenue, comme si chacun d'eux portait avec lui des fragments d'histoires encore inexplorées.

Brune, cette personne que Carole et Jules n'avaient échangée que par mail, leur faisait face. Malgré leur différence d'âge, Brune dégageait une assurance et une énergie pétillante. Elle commanda un expresso avec un jus de mangue. Encore un peu mal à l'aise par les causes de leur rencontre, Jules demanda un peu plus sur l'histoire de Brune. Diplômée d'une école d'infirmière, elle était venue en métropole pour poursuivre un cursus de puéricultrice et pouvoir travailler dans des grosses structures hospitalières.

Puis, après quelques années à découvrir les affres du système hospitalier et à enchaîner les gardes pendant l'épidémie de COVID-19, elle avait décidé de se mettre à son compte. Alors que le serveur ait apporté la commande à Brune et qu'elle a pu d'une traite son expresso, elle décida d'aborder le sujet principal.

« Maintenant, à moi de vous poser des questions », dit-elle avec un grand sourire. Carole et Jules se regardèrent avec un peu d'appréhension. « Pouvez-vous me parler un peu plus de votre famille ? Et, en particulier, sur Faustine.

Carole prit une gorgée de thé, indiquant à son mari de commencer. « Alors, comme je vous l'ai expliqué dans nos échanges. Nous avons trois filles adorables : Marguerite, l'aînée qui a 15 ans, qui est en internat dans un excellent lycée parisien. Faustine, notre seconde qui a 13 ans, qui est en quatrième. Les maths et les sciences ne sont pas son fort, mais elle adore lire, un peu trop parfois. On est assez fier de dire aux autres parents que l'on n'a aucun mal à la faire décrocher de son smartphone. Cependant, quand il s'agit de sa lisseuse, c'est une autre histoire », dit-il en souriant. « Puis, il y a notre dernière, Aglaé, qui a dix ans et qui suit les pas de Marguerite au niveau de ses notes et de l'école. »

Brune avait sorti son petit carnet pour vérifier ses notes. « Effectivement, c'est ce que j'avais noté. Mais, il me semble que si nous sommes ici, c'est parce que vous avez besoin de mes services pour Faustine ? »

Carole reposa sa tasse et regarda la jeune femme avec détermination. « C'est vrai », commença-t-elle à dire. « Faustine est une bonne fille, même si nous l'avons adoptée, on ne fait aucune différence entre nos trois filles », continua-t-elle à expliquer. « Cependant, contre toute attente, on a dû louper une étape dans son éducation. »

Une baby-sitter pour FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant