Chapitre 2

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Les gouttes de pluie tambourinaient sur le toit de la petite voiture électrique de Brune alors qu'elle roulait en direction de la maison de Faustine. Revêtue de sa tenue de travail, composée d'un pantalon en toile vert émeraude, d'un t-shirt à manches longues blanc et d'une blouse assortie au pantalon, Brune incarnait la puéricultrice dévouée qu'elle était, même si la mission du jour consistait à veiller sur une adolescente pour le week-end. La pluie, impitoyable, martelait le pare-brise, obligeant Brune à rester concentrée sur la route déformée par les trombes d'eau.

Son regard se partageait entre les essuie-glaces qui peinaient à suivre le rythme des averses et le GPS clignotant à côté du volant. Elle tenait fermement le volant de sa petite Fiat 500 électrique, s'efforçant de ne pas se perdre dans les méandres des rues détrempées. Le trajet n'était pas des plus simples, mais Brune avait l'habitude de naviguer à travers les intempéries, sa mission étant plus importante que les caprices météorologiques.

Le souvenir de la rencontre avec les parents de Faustine au salon de thé, il y a un mois, flottait dans l'esprit de Brune. Les échanges avaient été chaleureux, empreints de confiance mutuelle. Ils lui avaient confié le bien-être de leur fille et Brune était déterminée à être à la hauteur de cette responsabilité.

Son anticipation grandissait à mesure qu'elle se rapprochait de sa destination. Elle savait que rencontrer Faustine ne serait pas une mince affaire. Les adolescents étaient souvent réticents à l'idée d'avoir une baby-sitter, surtout pour un week-end entier. Brune imaginait déjà le défi de gagner la confiance de la jeune fille. En revanche, elle savait qu'elle pouvait compter sur quelques cartes secrètes pour instaurer un climat de complicité et de confiance.

En effet, elle avait envoyé à Jules et Carole un fichier d'hypnose à faire écouter discrètement pendant la nuit à Faustine. Le fichier avait deux objectifs principaux, le premier d'ancrer dans l'esprit de la jeune fille que les couches étaient normales pour elle. Le second objectif était de conditionner son corps à se laisser aller dans ses couches. Elle avait aussi demandé aux parents, après leur entrevue, de demander à Faustine de leur fournir le reste du paquet de couche. L'adolescente leur avait dit qu'elle ne l'avait pas en conservant sa défense du coup monté par sa sœur aînée.

Sur conseil de Brune, les parents avaient commandé un carton d'Attends Slip Active 9. Faustine n'ayant pas fourni le paquet de couche existant avant l'arrivée de la commande. Ils l'ont obligée à porter quotidiennement, jusqu'à épuisement du paquet, de 21 h à 8 h une couche mise par leurs soins et parfois par Marguerite ou d'Aglaé sous supervision des parents. Parallèlement à cette punition, ils avaient chargé secrètement Suzanne, leur femme de ménage, de fouiller dans toute la maison pour trouver un paquet de couche. Elle le trouva rapidement, caché dans le coffre des affaires de plage rangé au grenier.

Dès que la dernière couche Attends fut consommée, la punition fut levée. Néanmoins, ils gardèrent cachés dans leur chambre les autres paquets de la commande et vérifièrent régulièrement l'état du paquet caché dans le grenier. Lorsqu'ils s'aperçurent qu'une de ses couches était manquante, ils contactèrent Brune pour convenir d'un week-end.

La dernière partie du plan pouvait alors s'exécuter. Carole et Jules placèrent un piège photographique à proximité de la cachette pour capturer la personne qui allait ouvrir le coffre. Bien que le capteur soit sensible aux infrarouges, l'identité de l'une de leurs filles ne fit aucun doute et l'information fut transmise à Brune. Puis, ils annoncèrent hier aux enfants qu'ils allaient passer un weekend au Safari de Peaugres, sauf pour Faustine.

Évidemment, l'adolescente s'offusqua et demanda des explications. Carole conduit alors sa fille jusqu'au grenier pour lui montrer le paquet de couche entamé. Lui expliquant qu'ils ne pouvaient plus lui faire confiance et qu'elle ne semblait pas avoir compris la dernière leçon. Elle resterait à la maison, gardée par une baby-sitter. Jules l'appela à le rejoindre dans la chambre de Faustine et lui montra un sac-poubelle contenant toutes ses culottes. Il lui expliqua qu'il a remplacé toutes les culottes par des culottes d'apprentissage et que la baby-sitter avait été prévenue que Faustine n'était pas encore tout à fait propre.

Une baby-sitter pour FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant