Chapitre 4

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Les pas semblaient trop frénétiques pour correspondre à une simple déambulation. Inquiète de ce qui pouvait se passer, Brune prit discrètement l'escalier, montant avec précaution pour ne pas être entendue.

 Arrivée devant la chambre de la grande sœur de Faustine, Brune fut surprise par la scène qu'elle découvrit. La porte grande ouverte lui permit de voir l'adolescente, ciseaux à la main, tirant un jean de l'armoire. Ses yeux verts paraissaient fixés sur une idée qui avait germé dans son esprit.

La puéricultrice sentit son cœur s'accélérer à la perspective d'un acte immature et dangereux pour la suite.

« Faustine, qu'est-ce que tu fais ? » demanda Brune d'une voix forte et autoritaire.

La jeune fille, déterminée, révéla son plan avec colère. « C'est la faute de Marguerite si je suis dans cette situation », répondit-elle avec colère. « Je n'ai pas le droit au pantalon, alors, je vais détruire son jean préféré. »

Brune fronça les sourcils, comprenant que la situation était plus complexe qu'elle ne l'avait d'abord perçue. « Faustine, détruire les affaires de quelqu'un en représailles n'est pas la solution. Ça ne règlera pas le problème entre toi et ta sœur. »

Faustine, dans un mélange de frustration et de colère, tenta de se rebeller. « Elle m'a humiliée devant tout le monde ! », s'exclama-t-elle avec rage. « C'est sa faute si je me retrouve en couche avec une baby-sitter ! »

Brune soupira intérieurement, comprenant les émotions tumultueuses de l'adolescente. « Je comprends que tu sois en colère, Faustine, mais la vengeance n'est pas la réponse. Cela ne résoudra rien, et tu risques de regretter tes actions plus tard. »

La jeune fille, obstinée, s'apprêtait à découper le jean malgré les avertissements de Brune. La puéricultrice intervint rapidement, arrachant les ciseaux de la main de Faustine avant qu'ils ne puissent causer de dégâts.

« Stop, Faustine ! » ordonna Brune, maintenant les ciseaux hors de portée. « Tu ne peux pas résoudre tes problèmes en détruisant les biens de ta sœur !  » expliqua-t-elle avec autorité. « Ça ne fera qu'empirer les choses. »

Faustine se débattit, ses yeux lançant des éclairs de détermination et de frustration, cherchant à récupérer les ciseaux pour mettre son plan à exécution. Mais, Brune, avec une maîtrise à présent éprouvée, la retint fermement. « Calme-toi, Faustine. Tu es en colère, je le comprends, mais il y a d'autres façons de résoudre les conflits », tenta-t-elle d'expliquer à l'adolescente. Cette dernière essaya de se sortir de son étreinte, toutefois la force de Brune parvint à venir à bout de la furie de Faustine.

La colère de Faustine se transforma rapidement en pleur de désespoir, comprenant que son plan tombé à l'eau et qu'il y aurait probablement des sanctions. « Maintenant, tu vas dans ta chambre et tu m'attends sagement que l'on s'explique ! » dit Brune en desserrant légèrement son étreinte. Voyant que l'adolescent avait abandonné sa colère, elle la libéra et veilla à ce qu'elle retourne sagement dans sa chambre.

Lorsque Brune fut sûre que sa petite protégée n'allait plus faire de gestes irréfléchis, elle partit en direction de sa propre chambre à la recherche d'accessoires. Elle ouvrit sa valise réservée aux accessoires de régression. Puis, elle prit un grand sac cabas pour y ranger les articles avant de retourner dans la chambre de Faustine.

Le pas feutré de Brune résonnait dans le couloir silencieux alors qu'elle approchait de la chambre de Faustine. Elle poussa doucement la porte entrebâillée et découvrit l'adolescente, allongée en position fœtale sur son lit, les yeux encore rouges des larmes récentes. Un sentiment de préoccupation l'envahit, et Brune décida d'apporter un peu de réconfort à Faustine. 

Une baby-sitter pour FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant