En quittant la chambre, Brune avait réactivé le baby-phone pour être avertie de tout bruit suspect. Arrivée dans le hall d'entrée, elle prit son manteau avant de sortir de la maison et d'aller récupérer sa commande. Le livreur semblait exaspéré de l'attente, mais Brune n'y prêta aucune importance. En rentrant, elle rangea son manteau et partit en direction de la cuisine où elle posa son sachet en papier marron contenant sa commande.
Avant de manger, elle devait s'acquitter de son devoir envers Faustine. Après avoir fouillé dans les placards, Brune opta pour une solution rapide : une purée instantanée, accompagnée de petits morceaux de jambon, rappelant les repas simples et chaleureux de l'enfance. Elle fit chauffer de l'eau dans une casserole et versa les flocons de purée, laissant l'odeur familière remplir la cuisine. Pendant que la purée cuisait, Brune se mit à couper le jambon en petits morceaux, pensant à la réaction de Faustine. Elle savait que l'adolescente avait besoin de se rattacher à des choses simples et reconnaissables, surtout en ce moment. Une fois la purée prête, Brune la dressa soigneusement dans une assiette en plastique à motif floral, que venaient d'acheter ses parents. Elle parsema généreusement le plat de quelques morceaux d'emmental râpé, ajoutant une texture supplémentaire et un goût savoureux. Sur un plateau à côté de l'assiette, Brune disposa un pot de yaourt brassé à la fraise, sachant que c'était une valeur sûre. Elle choisit des couverts enfantins pour créer un cadre sécuritaire pour le repas de l'adolescente. Pour être sûr de son hydratation, elle trouva une petite carafe qu'elle remplit d'eau du robinet qu'elle posa sur le plateau. Avec un sourire satisfait, Brune emporta le plateau dans la chambre de Faustine qui semblait avoir accepté la situation par l'absence de bruit dans le baby-phone.
Brune entra doucement dans la chambre de Faustine, le plateau équilibré entre ses mains avec précaution. Elle trouva l'adolescente assise sur son lit, les yeux fixés sur le contenu de l'assiette, avec une expression mêlée d'appréhension et de curiosité. « C'est bien Faustine », dit Brune d'une voix douce en s'approchant. « Tu as été sage et j'ai pensé que tu apprécierais un repas simple et réconfortant ce soir. » Faustine hocha légèrement la tête, mais ses yeux trahissaient encore une certaine réserve. Brune s'assit lentement à côté d'elle sur le lit, posant le plateau sur ses genoux. « Je sais que ce n'est pas la soirée que tu avais imaginée », expliqua-t-elle avec douceur. « Et j'aurais aimé te cuisiner un repas plus élaboré, mais il est déjà tard », continua-t-elle à expliquer tout en sortant l'aimant permettant de libérer Faustine de ses entraves.
Le regard de Faustine se posa immédiatement sur cet objet avec un regard suppliant. Brune approcha l'aimant prêt de l'ergot pour retirer la lanière et récupérer la sucette de la bouche de la jeune fille. « Et puis, qui peut résister à une bonne purée avec du jambon et du fromage ? » ajouta Brune avec un grand sourire.
Faustine esquissa un léger sourire, ses épaules se détendant un peu. Elle commençait à se laisser convaincre par l'idée de s'en remettre entièrement à sa baby-sitter. Brune le remarqua et elle prit la fourchette pour la remplir avant de l'approcher du visage de l'adolescente.
« Tu sais, Faustine », dit Brune en arrêtant son mouvement. « Si je te donne à manger, c'est parce que tu ne peux pas utiliser tes mains à cause de la punition », précisa-t-elle à la jeune fille. « Ce n'est pas pour t'humilier, demain matin, je te retire tout ça », expliqua-t-elle. « Après, si tu veux dormir dans la turbulette ou que je te donne à manger, ça ne me pose aucun problème », précisa-t-elle.
Après un moment de réflexion, Faustine acquiesça timidement et ouvrit la bouche. Avec une tendresse infinie, la puéricultrice commença à lui donner à manger, prenant soin de lui offrir chaque bouchée avec délicatesse. Faustine se détendit peu à peu, sa résistance fondant face à la gentillesse et à l'intention de Brune. Elle se laissa emporter par le confort et la familiarité du repas, se sentant en sécurité auprès de sa baby-sitter. Au fil du repas, les tensions s'envolèrent, remplacées par un sentiment de calme et de réconfort. Brune veilla à faire boire régulièrement la jeune fille en remplissant son biberon et en lui donnant. Quant à Faustine, elle plongea dans son univers enfantin en faisant de moins en moins attention à manger comme une fille de son âge.
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Une baby-sitter pour Faustine
General FictionBrune une puéricultrice un peu spéciale et appelée pour s'occuper de Faustine une adolescente dans la mauvaise voix.