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Comment cela avait-il pu finir ainsi ? Seul, aux portes de la mort, allongé dans son sang sur le sol froid. Une fin pathétique pour une existence misérable, le comble de la déchéance. Aiden se répétait ces mots en silence, conscient que son sort était déjà scellé. Devant lui, sa vie défilait.
Il repensait à ses rêves d'enfant, à tout ce qu'il aurait pu accomplir, aux visages aimés qu'il ne reverrait jamais. Les après-midi passés à jouer dans les champs, rêvant de devenir un héros, semblaient désormais si lointains. La solitude qui l'enveloppait était plus glaciale que le sol sous lui. Personne ne pleurerait sa disparition, aucune main ne viendrait réconforter la sienne dans ses derniers instants. Le silence de l'abandon le berçait, écho de la vie qu'il avait menée, marquée par l'isolement et les regrets. Les larmes se mêlaient à son sang, et dans cette obscurité croissante, il ne trouvait aucun réconfort, seulement l'agonie d'une vie se terminant dans l'indifférence la plus totale.
Au plus profond de son âme, il avait bâti ses rêves sur l'assurance de devenir un prédateur majestueux, délivré des chaînes du doute, façonnant son destin avec une détermination inébranlable. Dans cette quête ardente de liberté, il s'était vu comme un être d'une force indomptable, prêt à défier les vents contraires et à braver les tempêtes de l'adversité sans jamais fléchir. Pourtant, la réalité impitoyable le confrontait à la cruauté de ses desseins, lui rappelant brutalement la fragilité de son humanité.
En devenant l'exact opposé de ses aspirations, quelqu'un de faible, Aiden était devenu ce qu'il redoutait le plus : une proie facile. Malgré sa détermination, il ne pouvait échapper à l'emprise de son funeste destin. Sa vie n'était qu'une succession d'échecs.
« Caleb, si seulement j'avais pu te sauver… » pensa-t-il avec amertume. « Je voulais être ton refuge, ton héros, mais j'ai échoué. Nos rêves, nos promesses, tout s'effondre. La vie est si cruelle, si injuste. Je croyais être invincible, mais une simple brise suffit à m'abattre. Je voulais être ton bouclier, mais je n'étais qu'une illusion. »
Ses regrets le dévoraient, et le temps lui échappait. « Je n'aurai plus jamais la chance de te voir sourire. Que restera-t-il de moi, de nous, lorsque je partirai ? Juste des souvenirs, des ombres qui se dissipent dans le vent. »
« Mon petit frère, pardonne-moi. Même dans la mort, je veillerai sur toi. Trouve la force de continuer, là où j'ai échoué. Je t'aime, et je suis désolé. »
Un voile sombre tomba sur ses yeux, et tout devint noir.
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En rouvrant les yeux, Aiden se trouva confronté à une scène mystérieuse qui défiait toute logique. Autour de lui se dévoilait une multitude d'âmes, témoins des innombrables départs qui avaient marqué l'histoire de ce monde depuis sa genèse.
« Qu'est-ce que cet endroit ? Où suis-je ? » murmura-t-il, sa voix résonnant dans le vide.
L'obscurité semblait se nourrir des peurs enfouies, le poids de l'abandon se faisait sentir. L'air était imprégné d'une tension palpable, évoquant des frissons le long de l'échine. Dans cette atmosphère lugubre, le désespoir dansait avec l'écho des regrets.
Un homme à ses côtés, au teint aussi pâle et translucide que le sien, lui lança un regard terrifié. « Je me suis vu mourir, hurlant et tétanisé. C'était si réel. Dis-moi que c'était un rêve ! J'ai ressenti la douleur, c'était insupportable. Ils me tiraient dessus encore et encore, c'était horrible. »
Aiden acquiesça, le regard sombre, se souvenant de ce qui venait de leur arriver à lui et Caleb. « Moi aussi, je me souviens d'être mort. »
Un silence lourd s'ensuivit, chacun digérant ces révélations.
Il fut finalement interrompu par les bégaiements d'un vieil homme, incrédule. « Nous... nous sommes tous morts ? » murmura-t-il.
Un homme au regard empli de sagesse prit la parole, sa voix calme mais déterminée. « Serait-ce le jour du jugement dernier ? Cela expliquerait pourquoi nous sommes tous réunis ici. » Céphas était son nom. Ancien vétéran de l'armée, son halo vibratoire était légèrement plus fort que les autres, il se démarquait parmi ceux qui l'écoutaient.
Aiden, perplexe, murmura en réponse, « Alors cet être serait-il... Dieu ? Non, impossible. »
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Un être éthéré se dressa devant eux, l'accusateur, l'arbitre de la destinée, le maestro. Chaque mot proféré imposait une pression insoutenable.
« Écoutez attentivement, âmes égarées. Vous vous trouvez devant moi, car l'époque de la grâce est révolue. Maintenant c'est l'ère de la survie du plus fort où seuls les dignes pourront évoluer.
La possibilité de transcender votre misérable existence vers une forme de vie supérieure vous est offerte, mais ne vous y trompez pas, c'est moi qui en fixe les termes. Pour obtenir cette chance, vous devrez prouver votre valeur, montrer que vous méritez mon attention. Les éliminatoires seront votre jugement, orchestré par ma volonté, votre chemin vers la rédemption ou l'oubli éternel. »
Les âmes présentes, quoique de nationalités et d'époques différentes, avaient toutes compris les mots de l'accusateur. C'était l'une des règles régissant le monde éthéré : la bénédiction du langage, qui permettait de comprendre les paroles des entités intelligentes.
Elles hésitaient, partagées entre l'attrait d'une seconde chance et la réticence profonde qui les incitait à renoncer à la résurrection.
Aiden observa les âmes vacillantes. Une petite fille près de lui sanglotait doucement, ses mains tremblantes. « Où sommes-nous, maman ? J'ai peur. »
Sa mère, le visage empreint de douceur malgré la peur, répondit : « Ne t'inquiète pas, ma fille. Le bon Dieu nous protégera. »
Aiden les encouragea en posant sa main sur leurs épaules. « Restez calmes. Faites de votre mieux, tout ira bien. »
Il avait élaboré une hypothèse sur l'apparence des âmes, pensant qu'elles prenaient la forme qu'elles avaient au moment de leur mort. Il se demandait toutefois s'il était possible de les modifier.
« Si cela était vrai, cela pourrait augmenter les chances de survie de certains. Par exemple, le vieillard pourrait retrouver une apparence plus jeune, et la petite fille pourrait devenir une version plus adulte d'elle-même. »
Une tension électrique envahissait l'air, les murmures des destins incertains flottant dans le silence. Chacun, d'un pas hésitant, faisait le choix qui scellerait son sort dans ce lieu imprégné de désespoir.
L'accusateur ajouta : « Sachez que les défis seront variés. Ils testeront votre courage, votre intelligence, et votre détermination. Vous devrez travailler ensemble ou seuls, selon ce que le sort vous réserve. Ce n'est qu'en surmontant ces épreuves que vous pourrez espérer une renaissance, si tant est que vous en soyez dignes. »
"Aiden avait cherché autour de lui pour voir si Caleb était là.
Ne l'ayant pas trouvé, il pensait qu'il avait peut-être survécu.
il ferait tout pour avoir une chance de survivre, pour avoir l'opportunité de le revoir."
Avec un cœur battant, Aiden prit une profonde inspiration et fit un pas en avant, prêt à affronter l'inconnu. Son choix marquerait le début d'une épreuve ou chaque decision, chaque monvement, serait décisif.
L'avenir était incertaint, mais l'espoir, aussi ténu soit-il, le poussait à avancer.
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Murmures du Néant
RandomExiste-t-il seulement une chance de trouver le bonheur dans ce monde où les forts dominent et les faibles se voient impitoyablement dépouillés, exploités et tués ? C'est peut-être possible, mais pour moi, il est déjà tard, bien trop tard. Du moins...
