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Les challengers poursuivaient leur route à travers le désert, mais beaucoup d'entre eux avaient succombé aux vents infernaux. Le temps jouait contre eux, la fatigue les rongeait, et leur essence spirituelle était au plus bas. Ils avaient poussé leurs compétences à leur limite pour survivre à cette tempête spirituelle.

Les vents hurlaient au loin, une symphonie lugubre accompagnée de particules de sable tranchantes comme des lames, imprégnées d'une énergie volatile qui désintégrait la forme éthérée des malheureux qu'elles touchaient. Chaque pas dans ce désert sans fin était une agonie, une lutte acharnée contre la cruauté implacable de l'environnement. L'espoir, jadis une lueur rassurante, s'éteignait peu à peu, consumé par la désolation omniprésente. La fatigue pesait lourd, chaque souffle devenant un défi. Dans cet enfer aride, l'idée même de survie semblait de plus en plus illusoire. Ils savaient désormais que baisser leur garde serait une sentence mortelle dans ce lieu maudit.

Point de vue de nyx

Le groupe avançait, soutenu par cette lueur d'espoir. Zephyr, malgré l'épuisement, utilisait ses dernières réserves d'énergie pour manipuler les conditions spirituelles et créer une brève accalmie autour de nous. Ses mains tremblaient alors qu'il concentrait son énergie, créant une bulle de calme au milieu du chaos. Nyx, avec ma competence " soin spiriruel, il faisais de son mieux pour maintenir les plus faibles en vie, une douce lumière émanant de ses paumes pour apaiser leurs souffrances.

"Ne t'arrête pas, Zephyr," murmura elle, ma voix douce mais ferme. "Ils ont besoin de nous."

Cephas fermait la marche, ses yeux fatigués scrutant ses compagnons. "Accrochez-vous," murmura-t-il, plus pour lui-même que pour eux. "Nous ne pouvons pas échouer ici."

Chaque seconde de l'invocation de la Nuit des Temps lui coûtait une énergie spirituelle précieuse, et il sentait ses forces diminuer à vue d'œil. Le voile sombre qu'il avait convoqué semblait peser sur son âme, chaque particule temporelle accélérée absorbant un peu plus de son energie spirituel. "Juste un peu plus longtemps," pensait-il, ses mâchoires serrées par l'effort. "Pour eux, je tiendrai."

La fatigue était écrasante, ses pensées devenaient floues, mais il savait que l'échec n'était pas une option. Les ténèbres autour de lui absorbaient la lumière, créant un sanctuaire fragile mais essentiel. Ses compagnons comptaient sur lui, et il refusait de les laisser tomber. "Quelques secondes de plus," se dit-il, son esprit vacillant mais déterminé. "Je puiserai jusqu'à la dernière goutte de mon essence, s'il le faut."

Leur marche était pénible, chaque pas semblait les rapprocher davantage de la fin de leurs forces. Leurs compétences, autrefois puissantes, n'étaient réduites qu'à de simples moyens de survie.

Au loin, la fin du désert se dessinait à l'horizon, une promesse de répit et de sécurité. La vue de cette terre promise leur donna un regain d'énergie. Malgré la douleur et l'épuisement, ils continuèrent à avancer, unis dans cette quête désespérée de survie.

Ils savaient que la traversée du désert n'était qu'une étape de leur périple, mais atteindre la zone sûre serait une victoire en soi, un moment pour panser leurs plaies et retrouver un semblant de force avant de reprendre les autres épreuves. Leurs pas, bien que lourds et hésitants, étaient guidés par une détermination commune : survivre, coûte que coûte.

"Nous y sommes presque," dit Zephyr, sa voix tremblant d'épuisement mais pleine d'espoir.

Cephas, ne pouvant maintenir son bouclier que pendant encore deux secondes, prit une décision audacieuse. La lueur de l'espoir dans ses yeux brûlait plus fort que jamais. Il se tourna vers ses compagnons, ses mots perçant le rugissement de la tempête : "Nous allons courir. Maintenant!"

Les challengers, épuisés mais alimentés par un ultime sursaut de volonté, se mirent à courir. Les particules tranchantes s'écrasaient contre le bouclier mourant de Cephas, chaque impact résonnant comme un glas funèbre. Leurs jambes étaient lourdes, mais l'adrénaline les poussait à avancer malgré tout.

"Ne regarde pas en arrière!" cria Nyx. "Continuez à avancer!"

Cephas sentait chaque fibre de son être se consumer, mais il refusait de faiblir. La bulle de protection se rétrécissait, les ténèbres se dissipant à mesure que ses forces l'abandonnaient. "Encore un peu," se répétait-il, la douleur le rongeant. "Encore quelques pas..."

Alors que le bouclier de Cephas s'effondrait dans un éclat final, il jeta un dernier regard vers l'horizon, ses compagnons franchissant la limite de la zone sûre.

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### Point de vue de Cephas

"Il ne reste que 20 secondes," pensai-je, chaque battement du chronomètre spirituel résonnant comme une sentence de mort. Les silhouettes éthérées de mes compagnons, scintillantes comme des étoiles lointaines, se fondaient dans la sécurité du sanctuaire spirituel à quelques mètres devant moi. L'espace autour de nous, un paysage de lumières dansantes et de brumes scintillantes, semblait se plier et se tordre sous la pression du temps.

Soudain, un sinistre clic sous mon pied brisa le silence oppressant. Une lumière éblouissante, semblable à un éclair aveuglant, m'engloutit, me projetant en arrière avec une brutalité inouïe. "Non, pas maintenant. Vite, bouge ! Ne reste pas là !" hurlai-je intérieurement, la terreur me transperçant comme une onde glaciale.

Une douleur poignante traversa mon essence, chaque fibre spirituelle brûlant sous l'assaut. Mes veines éthérées virèrent au vert, l'énergie toxique se répandant à une vitesse terrifiante. Mon corps immatériel se raidit, me laissant prisonnier de ma propre forme. "C'est un piège," réalisai-je avec horreur, ma peur se transformant en une tempête déchaînée.

"Les secondes s'écoulent à une vitesse folle. 20... 15... 10... Pourquoi maintenant ?" me demandai-je, mon esprit tourbillonnant dans un tumulte de panique et de désespoir. Les pas de mes compagnons, autrefois rassurants, résonnaient désormais comme des échos lointains de mon impuissance grandissante, chaque son me rappelant à quel point j'étais proche, mais désespérément loin.

L'échec était imminent. Déjà paralysé, même si je parvenais à regagner le contrôle de mon essence, le piège m'avait téléporté loin en arrière, hors de la zone sécurisée, alors que je touchais presque au but. Un souvenir d'un sourire, d'un regard plein de confiance de mes compagnons, traversa mon esprit, amplifiant la douleur de l'abandon.

Je crus que tout était perdu lorsque le compte à rebours se réduisit à 5 secondes, chaque pulsation de mon cœur spirituel résonnant comme un glas funeste sur mes derniers espoirs. La lumière autour de moi faiblissait, tout comme ma volonté. Un crépuscule funèbre enveloppait mes pensées.

"Ne les laisse pas tomber. Tu as déjà accompli trop pour abandonner maintenant," résonna une voix claire et assurée, semblant connaître chaque lutte et triomphe que j'avais traversés.

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Murmures du NéantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant