Murmures du Néant

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### Point de Vue du Mentor

Les ténèbres se refermaient sur nous comme une toile d'araignée, enveloppant chaque pensée et chaque mouvement dans une obscurité oppressante. Aiden, en retrait, concentrait ses énergies pour nous soutenir, une lueur d'espoir dans ce maelström de désespoir.

"Il nous faut une nouvelle stratégie," murmurai-je, mais mes paroles semblaient se dissoudre dans le vide. L'Écho semblait entendre chaque pensée avant même que nous puissions agir.

Samuel, avec une détermination féroce, attaqua avec son épée et ses réflexes éclairs, mais l'Écho dévia son coup d'un simple geste, comme une brise légère écarte une feuille morte. Je me lançai frontalement, poussé par une rage née des souvenirs de mes compagnons tombés, leurs visages défigurés par la peur et le désespoir. L'Écho se déplaça avec une agilité surnaturelle.

"Vous pensez pouvoir me toucher ?" Son rire glacé résonna dans l'obscurité, un écho de notre propre impuissance. "Je lis vos pensées comme un livre ouvert."

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**Point de Vue d'Aiden**

Chaque assaut contre l'Écho se dissipe dans le vide ténébreux, comme des échos perdus dans les méandres du néant. Mes pouvoirs, autrefois une ancre de réconfort, se dérobent maintenant devant sa présence implacable. Nos esprits s'entrelacent dans une danse macabre, mais chaque mouvement est prévu, chaque geste anticipé avec une précision terrifiante.

"Il se moque de nous !" m'écrié-je, ma voix trahissant un mélange de désespoir et de colère. "Il doit y avoir une brèche, une faille dans sa défense..."

Je reste là, figé dans l'ombre de ma propre impuissance, téléportant mes alliés pour les éloigner du danger imminent. Chaque attaque ratée ressemble à une lame qui déchire mon âme. L'Écho se déplace avec une grâce sinistre, ses mouvements une chorégraphie mortelle que je ne peux qu'observer avec une horreur fascinée.

*Pourquoi, même avec mes capacités surnaturelles, reste-je si vulnérable ? Ai-je dépassé mes limites humaines, suis-je réellement devenu plus fort ou est-ce une illusion ?* Mes rêves de devenir inébranlable, un prédateur majestueux, semblent se dissoudre dans les ténèbres de l'incertitude.

L'Écho reste silencieux, mais je sens sa présence mentale glaciale, calculatrice. *Il anticipe nos mouvements, prévoit nos stratégies avant même qu'elles ne prennent forme. Est-ce là la supériorité absolue que j'aspire ?*

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### Point de Vue de Cephas

Je sentais l'énergie de mes compagnons s'épuiser, chaque souffle devenant plus laborieux. Nos efforts étaient vains, comme des mouches prisent dans une toile invisible. Nous devions changer de tactique, mais chaque pensée était exposée face à l'Écho.

"Unissons nos forces," proposai-je, une lueur d'espoir dans ma voix. "Concentrons nos attaques en un point unique."

Nous déchaînâmes une attaque combinée, une explosion d'énergie spirituelle visant à submerger l'Écho. Mais il se fondit dans les ombres, réapparaissant derrière nous avec une aisance déconcertante.

"Touchant, vraiment," murmura-t-il, sarcastique. "Mais toujours inefficace."

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### Point de Vue de Samuel

Une colère obscure et vénéneuse tourbillonnait en moi, comme une tempête prête à engloutir tout sur son passage. À mes côtés, Drystan, son regard brûlant d'une rage sauvage, maniait son épée avec une férocité dévastatrice. L'Écho manipulait nos destins avec une cruauté glaciale, tissant les fils de notre désespoir dans un ballet macabre.

L'épée de Cephas vibrait dans ma main, une extension de ma volonté de fer. Chaque mouvement était une danse mortelle, une symphonie d'acier et de magie dans l'arène déchirée par les éclairs et le chaos.

L'Écho, insaisissable et impitoyable, se reformait dans un voile de brume noire à chaque coup évité, chaque parry habile. Son rire spectral résonnait dans les méandres de mon esprit tourmenté, un défi cruel à notre détermination.

À côté de moi, Drystan rugissait de fureur, son visage distordu par la colère primale. Chaque éclat d'épée, chaque échange féroce de coups, résonnait comme une affirmation de notre détermination à défier le destin même au cœur des ténèbres rampantes.

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### Point de Vue de l'Écho

Leurs efforts étaient vains, de simples soubresauts dans une danse macabre que je contrôlais à la perfection. Chaque pensée, chaque émotion était un livre ouvert à mes yeux impitoyables. Leur désespoir alimentait mon amusement sadique, une symphonie de souffrances et de rêves brisés.

"Continuez," murmurais-je avec un sourire cruel. "Montrez-moi ce que vous avez. Je veux savourer chaque instant de votre chute."

Leurs énergies brillaient, telles des flammes vacillantes dans l'obscurité, tentant désespérément de percer mes défenses. Mais ils n'avaient aucune chance contre les ombres qui enveloppaient mon être. Je me délectais de leur lutte futile, une réflexion amère sur la vanité de leurs espoirs et la fragilité de leurs âmes.

Chaque souffle qu'ils exhalaient était un murmure de résignation, une preuve supplémentaire de la suprématie de mon pouvoir. L'ironie cruelle de leur destinée m'était douce comme une liqueur amère, me rappelant que dans ce monde de ténèbres, la lumière n'était qu'une illusion éphémère destinée à être engloutie par l'obscurité.

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### Point de Vue du Borgne

"Nous devons nous surpasser. Nous battre sans relâche, ou bien trouver une solution pour nous sortir de cette impasse. Sinon, l'échec sera notre seul destin.

Chaque souffle nous rappelle notre fragilité, chaque battement de cœur est une lutte contre l'inévitable. Peut-être que cette lutte donne un sens à notre existence. Que serait la victoire sans la menace constante de la défaite ?

Face à cet ennemi qui lit nos pensées, chaque mouvement doit être calculé, chaque intention masquée. Il anticipe nos actions avant même que nous les concevions. Faut-il changer de méthode, dans cette situation où la stratégie nous désavantage.
La seul issue c'est avancer aveuglément, à nous battre sans penser, à nous lancer tête baissée dans l'inconnu ?

Il y a une certaine beauté tragique dans cette indécision, une poésie sombre dans notre quête désespérée. Dans ce chaos, nous découvrons notre véritable essence. Est-ce la peur de l'échec qui nous pousse, ou l'espoir ténu de la victoire ? Peu importe, car dans ce moment suspendu, nous sommes plus vivants que jamais.

Mes mains tremblent légèrement, non de peur, mais d'excitation. Je le vois, là-bas, son regard fixe et impénétrable, comme s'il voyait à travers moi. Il sourit, un sourire plein de certitude, comme s'il connaissait déjà l'issue de notre duel.

Mais il y a une chose qu'il ignore. Ce n'est pas seulement la force brute qui décide de l'issue d'un combat, c'est la volonté, la détermination de transformer même l'impossible en possible.