Chapitre 3

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Je viens de remarquer que, comme j'ai conservé l'ancienne version en brouillon pour pas perdre vos commentaires, les vues du roman sont complètement faussées xD J'ai eu un long moment d'incompréhension en ouvrant Wattpad pour poster le chapitre xD 

Je vous laisse avec le chapitre !
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Enfin, la cloche sonna telle une libération. Je rangeai mes affaires avec une lenteur calculée puis me rassis à ma place tandis que les autres élèves s'en allaient en braillant. Je n'aimais pas être noyé dans cette foule d'hormones en chaleur. Je préférais patienter et rentrer sans la cohue à la gare. Après une bonne demi-heure pendant laquelle le lycée retrouva un niveau sonore viable, je me dirigeai vers le portail. Je le dépassai d'un pas paisible, et, en enfilant mon casque, il me sembla entendre quelque chose. Je tendis l'oreille, en attente d'un autre bruit.

— Elijah !

Mon air serein s'affaissa dans l'instant. Il était encore là ?! Quel pot de colle ! Je fis face à Zoran qui courait vers moi avec son sourire détestable.

— T'en as mis du temps ! Tu faisais des heures sup' ou de la lèche à un prof ? me demanda-t-il, pensant certainement être drôle.

Il m'avait attendu ?... Je sentais déjà un soupir arriver...

— Je n'aime pas la foule. Surtout celle qui se rue pour sortir du lycée, dis-je pour me justifier.

— Je comprends. On va à la gare ensemble ?

Son air enjoué avait le don de m'énerver. Son sourire aussi, si franc, si naturel, mais qui possédait pourtant un côté très hypocrite.

— Je ne pense pas que tu me laisses le choix.

Il lança un bras sur mes épaules.

— C'est bien, tu commences à me cerner !

Je me dégageai de sa prise avec un mouvement de recul et le poussai.

— Et toi, tu ne me cernes pas du tout ! Je ne veux pas que tu me touches, je n'aime pas qu'on entre dans mon espace personnel.

Il rit en secouant la tête.

— C'est fou le nombre de choses que tu n'aimes pas. Et pourtant, certaines font partie des plus sympas ! Dis-moi quelque chose que tu aimes.

Oh ! Quelle opportunité il me laissait, là ! J'aurais presque envie d'en profiter plus que de raison.

— J'adore la solitude et la tranquillité. Le fait de pouvoir écouter ma musique sur le chemin du retour du lycée par exemple.

Je lui lançai un regard appuyé et ses yeux bleus se plissèrent dans une moue amusée.

— Bien essayé, mais je vais rester encore un peu. Au moins jusqu'à la gare. T'habites vers où ?

Je n'avais aucune envie de répondre à cette question. Je ne souhaitais pas lui donner plus d'informations personnelles. Rien qui pourrait l'encourager à me coller plus qu'à l'heure actuelle.

— Pourquoi ? Tu comptes venir me chercher le matin ?

Il a ri une nouvelle fois alors que nous marchions.

— T'es drôle en fait comme mec, c'est cool ! Mais, ne me tente pas ! J'en serais capable !

J'étais certain que c'était vrai. Méfiant, devant la gare, alors que quelques élèves discutaient en groupes épars, je me tournai vers lui.

— Très bien, merci de m'avoir accompagné. On se sépare ici. Alors... À jamais !

Je franchis les bornes et descendis sur mon quai en enfilant mon casque. Enfin, je pouvais savourer un moment de calme. Un morceau de musique classique débuta, lent et suppliant. Interprété au violon, il recelait une mélancolie qui me touchait en plein cœur. J'adorais le violon. Je n'avais aucune envie d'apprendre à en jouer, mais l'entendre d'un musicien talentueux, c'était autre chose. Avec cet instrument, on ne pouvait pas transmettre beaucoup d'émotions par le physique, le plus souvent, tout passait par la figure. On pouvait comprendre le message derrière le son, rien qu'en regardant les expressions du violoniste. Je trouvais qu'en plus d'une mélodie convenablement interprétée, un visage éloquent représentait un ensemble parfait.

La quatrième corde [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant