Chapitre 18 : « Perdre espoir »

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Madrid01 juillet 2020, 17h20

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Madrid
01 juillet 2020, 17h20

PDV GABRIELLA

Depuis un mois, les jours passent et se ressemblent tous, je commence à devenir folle à rester enfermée entre quatre murs.

J'ai eu tord de penser que ça allait être simple de reprendre une vie normale en revenant à Madrid, moi qui était certaine que tout allait redevenir comme avant.

À vrai dire, avec le métier d'Antoine je dois être assez exigeante concernant les horaires de travail puisque nous sommes maintenant en été et qu'il est impossible de trouver une assistante maternelle pour la garde de notre fille.

Ici, contrairement à Barcelone, c'est pratiquement impossible de trouver une entreprise qui me permettrait d'aménager mes horaires afin de m'occuper d'Anna quand Antoine est à l'entraînement.

Je commence à perdre entièrement espoir de retrouver une vie professionnelle. Finalement, peut-être qu'Antoine avait raison il y a quelques semaines quand il m'a indirectement dit que je n'avais pas besoin de travailler parce qu'il gagnait assez d'argent à lui seul. Peut-être que mon avenir se résumera à rester à la maison pour m'occuper de nos enfants jusqu'à ce qu'ils quittent le nid familial.

Ce n'est pas ce dont j'ai envie mais là, sur le moment, c'est la seule chose qui me traverse l'esprit.

Perdue dans mes pensées tout en faisant défiler les pages d'un site d'offres d'emplois, je sursaute en sentant un poids sur mes épaules mais je suis rapidement soulagée en découvrant que c'est Antoine qui rentre de son entraînement.

- Tu m'avais pas entendu ? demande-t-il en déposant un doux baiser sur le haut de mon crâne.

- Non, j'étais concentrée sur mon écran, ça me prend trop la tête. soufflais-je.

Il presse ses doigts sur mes épaules en guise de massage pour tenter de me détendre, mais ça ne fonctionne pas tant que ça.

- J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer !

- Si c'est pas un travail, c'est pas une bonne nouvelle... lâchais-je, sans réfléchir, en m'avachissant dans le fond de ma chaise.

- Justement !

Je me lève en trombe de ma chaise, tellement rapidement que ma tête se met à tourner et qu'il me faut quelques longues secondes avant de retrouver totalement mes esprits.

Antoine prend mes deux mains dans les siennes et me fait légèrement pivoter afin que je me retrouve face à lui. Je pose alors mon regard sur lui pour la première fois depuis son retour. Ses cheveux sont en bataille et la peau de son visage est encore luisante, signe qu'il est rentré en vitesse et qu'il n'a pas pris le temps de se doucher au centre d'entraînement. Et en effet, en le balayant des yeux, il porte toujours son maillot bleu ainsi que son short noir tout deux floqués du logo de son club de cœur.

RENAISSANCE // Antoine Griezmann Où les histoires vivent. Découvrez maintenant