Madrid
21 juillet 2020, 07h30PDV GABRIELLA
Ce matin, ce n'est pas l'alarme de mon réveil ni celui d'Antoine qui me sort de mon sommeil, mais bien les caresses dans mes cheveux de l'homme qui partage ma vie.
- Il est l'heure, mon cœur. chuchote-t-il en déposant de délicats baisers sur ma tempe.
Sous ses paroles, je m'enfonce davantage dans le matelas. Actuellement, je maudis la personne qui a décidé qu'il fallait se lever le matin, je serai bien restée au lit toute la journée.
- Rejoins moi dans la cuisine. dit-il après avoir embrassé une dernière fois mon front.
Alors qu'il s'éloigne, je l'attrape subitement par le poignet, bien déterminée à négocier quelques minutes supplémentaires sous les draps.
- Restes un peu avec moi... S'il te plaît.
- On n'a pas le temps... Il faut aller réveiller Anna, qu'on prenne notre petit-déj' et—
- Juste cinq minutes...
Voyant qu'il n'a pas l'intention de céder, j'active mon arme secrète : je retrousse ma lèvre inférieur et bat rapidement des cils afin de le faire craquer.
Et...
- Raaah, t'es énervante quand tu t'y mets !
Ça a fonctionné !
Un énorme sourire s'affiche sur mon visage lorsqu'il contourne le lit pour venir s'installer à mes côtés. Je ne perds pas une seconde de plus et niche ma tête dans son cou alors qui enroule son bras autour de ma taille.
- Pas longtemps, qu'on ne soit pas en retard pour l'entraînement.
Je ne réponds pas, profitant de ces quelques minutes de douceur et de calme avant d'entamer cette nouvelle journée.
Cinq (ou peut-être dix) minutes plus tard, Antoine se met à gesticuler alors que j'étais à deux doigts de me rendormir. Ces papouilles dans mes cheveux et son souffle tout proche de mon oreille ont presque eu raison de moi. Si nous étions resté dans cette position quelques secondes de plus, je suis presque sûre que je serais retombée dans les bras de Morphée.
Je soupire afin d'exprimer mon mécontentement et sors du lit en faisant la moue telle une enfant à qui on refuse d'acheter des bonbons dans un magasin.
Le madrilène s'approche de moi en rigolant, et – alors que je m'attendais à ce qu'il me prenne simplement dans ses bras lorsqu'il s'abaisse et enroule ses bras autour de ma taille – il me soulève subitement et pose mon ventre contre son épaule puis il sort de la chambre, me portant tel un sac à patate.
– Je peux marcher, tu sais... dis-je en enroulant mes bras autour de sa taille.
– C'est plus rapide comme ça, plutôt que tu mettes trois plombes à avancer en traînant des pieds.