Chapitre 13 : « Face à face »

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Barcelone 12 mai 2020, 16h12

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Barcelone
12 mai 2020, 16h12

PDV ANTOINE

Anna s'étant réveillée de sa sieste il y a un petit quart d'heure, j'ai enfin pu commencer à tondre la pelouse.

Avant, j'engageais quelqu'un qui s'occupait de l'entretien du jardin, ainsi que de la maison parce que je n'avais pas le temps avec les entraînements, les déplacements, les matchs... Mais depuis quelques temps je le fais moi même, ça me permet de me bouger un peu et de ne pas rester ici sans rien faire.

Je souffle en sentant mon téléphone vibrer dans la poche de mon pantalon pour la troisième fois depuis les cinq dernières minutes.

Si c'est la même personne qui insiste depuis tout à l'heure, c'est sûrement urgent alors j'arrête la tondeuse et attrape mon portable.

L'écran m'affiche trois appels manqués de Quique, l'entraîneur du barça.

Putain.

Le temps que je réfléchisse à ce que je dois faire, il me rappelle pour la quatrième fois. Je me décide enfin à répondre, après avoir pris une grande inspiration pour me donner du courage.

À peine je décroche, il ne me laisse même pas le temps de dire quoi que ce soit, il engage lui même la conversation.

- Antoine, enfin, je pensais que tu ne répondrais jamais !

Alors, bonjour pour commencer, non ?

- Désolé, j'étais occupé et je n'ai pas entendu ma sonnerie. mentais-je.

J'ai juste ignoré les deux premiers appels, et pas dégainé mon cellulaire assez rapidement la troisième fois... mais bon.

- Bien. lâche-t-il en espagnol. Je ne vais pas te retenir très longtemps, j'aimerais juste que tu passes à mon bureau, demain, c'est assez urgent.

- Heu, oui mais... hésitais-je. Pourquoi ?

- Je dois te parler, en face à face !

Quoi de plus angoissant de me sortir ce genre de phrase en sachant la réponse que j'attends depuis plusieurs jours...

Je lâche un soupire pour tenter d'évacuer la peur qui commence déjà à monter.

- Je t'attends pour 14h30, je viendrai te chercher dans le hall du centre d'entraînement. m'informe-t-il.

- Hm, d'accord... Je serai là.

- Parfait, à demain alors.

- À demain... Coach.

Puis, il raccroche sans me donner d'informations supplémentaires.
Je reste planté en plein milieu du jardin, mon téléphone dans une main et le guidon de la tondeuse dans l'autre.

RENAISSANCE // Antoine Griezmann Où les histoires vivent. Découvrez maintenant