IV - De haine et d'amour (partie 1)

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BON…

Je sais ce que j'avais dit… au moins un chapitre par semaine…

Seulement voilà…

Quelle idée de choper la grippe et la varicelle en même temps à 30 piges me direz-vous…

Bref, je vais attendre un petit peu de pouvoir assumer la lumière de mon PC avant de republier un chapitre complet 

En attendant je vous poste le début du prochains chapitre 4 et vous dit à bientôt !

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Pdv Nessa:

La professeure reprend son cours, je m'afaire à garder contenance et sort le nécessaire à ma prise de notes, tentant assidûment de ne pas me tourner vers mon ami, ou encore de fondre en larme. Jamais je n'aurais imaginé telle réaction de sa part, j'étais persuadé que tous me détestent à présent.

Je ne pourrais affronter son visage sans pleurer aussi bien de joie face à sa réaction que de peine face aux séquelles de son absence dans ma vie. Un sentiment de honte intense m'envahit. Mon ami n'a pas l'air fâché après moi, il est vrai que nous avions des liens particuliers depuis notre plus jeune âge.

Nous n'avions nul besoin de voie pour communiquer, un simple regard suffisait à mettre des mots sur nos maux. Aucun faux semblant ne pouvait prendre place, il était celui qui me comprenait le mieux. Au moins lui, je ne l'avais pas perdu, contrairement à d'autres… Un simple regard vers l'avant mis fin à mon sentiment d'allégresse.

Quelques rangées devant, je croise le regard de Thomas qui me lance des regards noirs. Sa haine est palpable, brûlante et douloureuse. Si un regard pouvait tuer, cette œillade suffirait à ne laisser de mon corps qu'un tas de lambeaux déchiquetés.

- T'occupe pas de lui, murmure mon voisin de tablée. C’est le seul qui se soit transformé en abruti.

Sa main effleure alors la mienne, qui surprise relâche aussitôt mon stylo. Voyant sûrement là un signe d’encouragement, il noue sa main dans la mienne, et en caresse le dos avec son pouce.

La fin du cours se passe simplement, trop intimidée et honteuse pour faire face à mon voisin, je me contente de regarder ma feuille qui restera blanche. M'accrochant à sa main comme à une bouée de sauvetage, j'ai besoin de ce lien pour me rappeler que lui au moins, il est là. Je n'ai pas perdu Jimmy, au contraire, et son contact chaleureux m'insufle un sentiment de vie. Je ne suis plus seule.


Pdv Jimmy:


Lorsque la sonnerie retentit, nous nous lâchons et ramassons nos affaires. Nessa fuit mon regard comme si j'étais une gorgone, mais elle a oublié à quel point je peux être obstiné. À peine se lève-t-elle de sa chaise que je l'attrape par le bras la faisant retomber sur mes genoux. Je la sers dans mes bras et repose ma tête sur son épaule, sous les boutades de nos camarades qui quittent la salle. 

- Tu nous as tellement manqué, je soupire après un long moment.

- Je suis…

- Pas d'excuse entre nous ma belle. Promets-moi juste de ne plus disparaître ou cette fois-ci je te jure j'en crèverai.

Sur ces mots, je me redresse, un sourire mi-figue mi-raisin aux lèvres et sous ses yeux ébahis lui pointe mon petit doigt à quelques centimètres de son nez. Il lui faut moins d'une seconde pour enrouler timidement son petit doigt au mien et acquiescé d'un signe de tête.

- Avec des mots, c'est mieux, je taquine.

- Je ne partirai plus, promet-elle d'une toute petite voie.

Je ne peux m'empêcher de la serrer une seconde fois dans mes bras, puis nous nous empressons de quitter la classe déserte dans l'objectif de rejoindre notre prochain cours. 

Perdu de vueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant