Le mois de janvier avait débuté depuis deux semaines. Et après quelques jours de vacances bien mérité en compagnie de son fils, Christopher franchissait les portes du musée l'esprit léger. Sa pause lui avait fait un bien fou. Il était fin prêt à se remettre au travail ! Des tableaux, des tessons de céramiques et quelques pièces antique devaient l'attendre dans son atelier.
En franchissant les grandes portes du musée, l'odeur si significative de cet endroit vint emplir ses poumons. Le hall d'entrée sentait les produits d'entretien, signe qu'il avait été nettoyé peu de temps avant son arrivée. Mais cette senteur fut bien vite oubliée et remplacée par l'huile sèche des toiles ou encore par la signature olfactive des quelques tapisseries dont ils disposaient. Même si Christopher ne s'était absenté que pendant une semaine, le conservateur devait bien avouer que son espace de travail lui avait manqué. En même temps, lorsque vous travaillez dans un lieu aussi chargé d'histoire et que vous en êtes un fervent passionné, on ne pouvait que s'y plaire.
Juste au-dessus de l'accueil, l'horloge affichait 8h45. Il restait un quart d'heure avant l'ouverture du musée. Connaissant ses collègues, Chris se doutait que Junai et Adèle campaient déjà près de leurs salles avec les autres guides de leurs sections. Martin n'arriverait que cinq minutes avant l'heure fatidique, proclamant sans nul doute qu'il y avait des bouchons sur la route, et non pas que son réveil n'avait pas su le réveiller. Quant à Joy, le bouclé ne serait pas surpris de la savoir déjà dans son atelier. En développant une certaine amitié avec le conservateur, la rouquine s'était habituée à l'attendre dès le matin dans son espace de travail.
Bien qu'il ne souhaitait pas faire attendre sa plus proche collègue, et qu'il avait fortement envie de prendre son temps avant de se mettre au boulot, Christopher décida de s'avancer vers le bureau de l'accueil. Comme d'habitude, Gisèle s'y tenait, assise dans son fauteuil, les yeux rivés sur l'ordinateur et le nez plongé dans les comptes. Elle ne manqua pas de sursauter lorsque le blond la tira de sa concentration, ce qui la surpris grandement.
Les deux adultes ne s'étaient pas reparler depuis l'incident du téléphone. Christopher évitait habituellement l'hôtesse d'accueil, et quand cette dernière tentait de venir lui parler, il lui répondait que ce n'était pas le moment. A force de laisser traîner la situation, Gisèle avait abandonné ses essaies, et Chris s'était retrouvé bien trop occupé pour réfléchir à tout cela. Mais maintenant que son esprit se trouvait débarrassé d'un certain poids, grâce au passage de Noël et du Nouvel An, le bouclé se disait qu'il était temps d'agir avec maturité. De discuter et de régler le soucis.
- Ou-Oui Christopher ?, bégaya la plus âgée.
- Est-ce que je te dérange ?, questionna le blond.
- Oh euh... non, pas vraiment. Je m'occupais juste un peu avant l'ouverture.
- D'accord. Est-ce que... est-ce que je peux te parler, dans ce cas ?
- Bien sûr. Je t'écoute.
Tout de même un peu gêné, Chris se mit à jouer un peu avec ses boucles, sa main derrière la nuque pour cacher son tic. Il devait le faire, devait solutionner cette situation maintenant ridicule, bien que le premier pas soit toujours le moins confortable.
- C'est à propos de... du coup de téléphone.
- Le coup de... oh...! Je vois... Hum... Et donc...?
- Je voulais m'excuser de mon comportement. De la manière dont je t'ai parlé ce jour-là, et de ce qui en a découlé. J'aurais dû mettre les formes, ne pas m'emporter... Et surtout, ne pas me mettre à t'éviter ainsi. Même si j'avais besoin de prendre du recul afin de ne pas dire quelque chose de regrettable, je n'aurais pas dû attendre aussi longtemps avant de te parler. Surtout que de ton côté, tu as tenté de me parler. Alors je m'excuse sincèrement d'avoir été aussi immature.
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My Dear... {HyunChan}
FanficAprès 13 années de pur bonheur, Christopher voit l'amour de sa vie mourir des suites d'un tragique accident. Désormais seul pour élever son fils unique, il doit apprendre à vivre sans sa femme, à avancer sans elle. Bien que refaire sa vie lui semble...