25 novembre 2018, Abu Dhabi
Daniel's pov
23:49
Christian me prend dans mes bras. J'essuie une larme en souriant tristement et vais saluer chacun des mécaniciens en faisant un câlin à ceux qui me le demandent.
Aiden, un de mes ingénieurs préférés me fait une longue accolade sur le côté et tape doucement mon dos.
«J'ai hâte de te voir à Renault. Tu vas briller, j'en suis sûr. T'es un excellent pilote Daniel, ne l'oublie pas.
_ Merci beaucoup, c'est adorable. Tu vas me faire pleurer. Il sourit tristement et me fait un véritable câlin ce coup-ci. Je le serre contre moi et tapote son dos.
_ Arrête, je vais pleurer aussi sinon.» On rigole et je salue toute l'équipe une dernière fois avant de rejoindre mon vestiaire pour ramasser les dernière affaires et me changer.
Je m'assois pour la dernière fois de la saison sur la table de massage.
Mon aventure avec Red Bull, et la saison 2018, viennent toutes deux de s'achever il y a désormais quelques heures. J'ai essayé du mieux que je pouvais de terminer la course avec le meilleur résultat possible, histoire de partir sur une bonne note. Malheureusement, à l'image de la saison, j'ai fini derrière Max. J'ai donc regardé le dernier podium en tant que pilote Red Bull depuis le garage avec ma médaille en chocolat. Chouette, n'est-ce pas ?
Je secoue la tête pour essayer de libérer mon pauvre cerveau épuisé de toutes ces pensées. Depuis que j'ai vomi mon premier pétale en mai, les choses ont continué de s'empirer. J'ai essayé de regarder sur internet d'où venait ces évènements, parce que je comprenais pas qu'on puisse vomir des fleurs. Tout cette histoire n'avait tout simplement aucun sens.
J'ai fini par trouver un forum qui parlait de ce sujet.
Hanahaki
C'est le nom de ce qui est en train de me tuer.
L'histoire derrière cette maladie est encore plus triste que ce que je pensais.
Hanahaki, de ce que j'ai pu trouver sur internet et dans ces discussions, apparaît à cause d'un amour à sens unique, on finit par cracher et tousser des pétales. Apparemment, on peut aussi cracher des fleurs. Dieu merci, je n'ai pas encore atteint cette étape. Pourtant, j'ai quand même un mauvais pressentiment depuis quelque jours.
Mes quintes de toux ont recommencé depuis que nous sommes arrivés à Abu Dhabi. Pendant quelques jours voire semaines, tout s'était stoppé. J'ai pensé que j'étais possiblement guéri, mais en fait pas du tout.
Et, ce qui me tue encore plus rapidement, c'est de vivre si près de Max mais de ne pas pouvoir le toucher. Il est mon amour à sens unique. Il est le seul qui me fait ressentir des choses pareilles. C'est avec lui, et lui seulement, que je ressens une passion aussi ardente.
En parlant du loup, un toc toc à la porte me fait lever la tête. Max se tient contre la porte et sourit.
«Hey, je voulais te dire bonne nuit mais t'étais déjà parti du garage quand je suis arrivé. Je lui fais signe d'entrer. Il ferme la porte derrière lui et vient s'asseoir en face de moi.
_ Désolé Maxi, je suis crevé, je voulais ranger les derrières affaires qui traînent avant de partir.
_ Tu veux qu'on rentre ensemble ?
_ Je suis désolé, je sais pas si c'est une bonne idée. Mon coéquipier fronce les sourcils.
_ Pourquoi ? Tu quittes l'équipe donc notre relation s'arrête, c'est ça ?
