La petite troupe s'était arrêtée aux abords du lac Luhua où le ciel se plaisait à contempler son propre reflet sur sa surface. Nul nuage à l'horizon, pas une once de vent faisant vibrer les branches joliment vêtues d'or des arbres. C'était plaisant et cette douce sècheresse bien différente de celle du grand désert apportait un brin de changement aux habitants de Sumeru. Liyue était calme, véritable mine d'or, littéralement parlant si l'on désignait le Gouffre, poétiquement parlant si l'on parlait des couleurs précieuses des plaines, des montagnes, des vallées et des feuilles des arbres. Sous la chaleur presque écrasante d'un soleil fier, les cinq compagnons appréciaient la caresse fraîche des langues douce de la surface du lac.
Tous sauf un, assis sur la berge sableuse qui embrassait l'eau claire.
Ce dernier plissait les yeux puisque la lumière du soleil se reflétait presque avec agressivité contre la blancheur du papier qu'il tenait entre ses doigts fins. Collei, plus tôt dans la matinée, lui avait tendu l'enveloppe en prenant soin de l'aborder une fois seul. Poussé par un élan de curiosité, Cyno s'était risqué à demander:— Qui te l'a confié ?
La jeune fille sourit avec malice.
— L'Amoureux des Fleurs.
Alors il profitait que ses amis s'amusent -même si l'amusement était un grand mot à la vue de la tête blasée d'Alhaitham- pour ouvrir l'enveloppe et se mettre à lire.
"Bonjour Cyno,
tout d'abord, je suis flatté que tu aimes autant de choses de moi. Flatté et, je dois l'avouer, surpris, flatté et heureux.
Un nouvel indice sur moi, bien que tu me le demande pas, il est en lien avec le fait que je sois entreprenant: depuis ton retour, je tente de te séduire... Pas par les fleurs, seulement par moi, mes mots, mes actes et ma présence.Je trouve aussi que la vérité est ce qu'il y a de mieux, de plus Beau à offrir.
Oh Cyno, ta question m'a fait rougir et j'avoue ne pas réellement savoir. Si je n'étais pas moi, je dirai non. L'ancienne personne que tu étais, celle m'ayant survolé, fermée à toute autre vision des choses que la tienne aurait dit non. Pourtant moi, je me laisserai tenter à t'offrir un oui parce que l'idée m'enchante. Oui, nous pouvons faire l'amour par les mots et je dis seulement cela parce que j'idéalise les mots. Je les aime, ils m'ouvrent toutes les portes, ils sont la limites sans cesse repoussée, le plaisir de l'infini. Les actes offrent une présence, un corps à chérir, une peau à embrasser, des sensation à apprécier.
Les mots se gravent dans l'esprit. Écrits ou énoncés, ils s'envolent et se posent puis s'ancrent inexorablement dans l'être de celui à qui ils sont dédiés. Ce sont les lettres d'or de l'amour aussi infini qu'éphémère.
Les mots transgressent le réel, sont le passage dans l'imaginaire, doux toucher, caresse de l'âme, amour transmis par la finesse d'une plume.
J'espère avoir répondu à ta question...
(PS: J'explorerai bien toutes les sortes d'entraves que vous puissiez faire pour moi alors laissez-vous séduire, général).
VOUS LISEZ
Voix florale
Fanfiction« - La voix florale ? - Oui, la voix florale. Les fleurs ont un langage Cyno. - Et qu'est-ce qu'elles disent ? - Elles t'offrent le message de la rose rouge. » Le coeur de Tighnari battait pour Cyno au rythme des vagues qui s'écrasaient contre...