Lies over lies

02-Le gars de la cuisine

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité. »

Albert Einstein

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5ans auparavant...

XENA

Seattle

11 octobre, 14 h 15.

" Non, mais sérieusement, tu comptes vraiment rater la fête de Kyren demain ?"

Les soirées, ça n'a jamais vraiment suscité mon intérêt. À l'inverse de Romy, malgré le fait qu'elle ait tout d'une casanière et qu'elle excelle dans les études, cette fille adore faire la fête dès que l'occasion se présente. Je suppose que c'est une forme d'échappatoire à cette image de « fille idéale  » que ses parents essayent de lui imposer.

"Je t'en supplie, Xena, au moins juste pour demain, je te prouverais que ce n'est pas si nul que tu le prétends. "  Implora-t-elle en détournant ses yeux émeraudes en ma direction.

"Je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas Rom, mon père est en voyage d'affaire. Il me tuera lorsqu'il apprendra que je suis sortie sans sa permission."

"Il n'en saura rien du tout ! Je me chargerai personnellement de ça."  Insista-t-elle, manquant de rentrer dans quelqu'un. Ce dernier lâcha un juron, ce qui arracha immédiatement une grimace sur le visage de mon amie.

Face à sa ténacité, j'avoue que j'eus du mal à inventer un autre bobard. En conséquence, il ne me restait plus qu'à détourner le sujet.

"Je ne peux rien te promettre." Bref, dis-je en me dirigeant vers mon casier, "tu as parlé au prof ? Tu sais, pour ta note."

— Oh mon Dieu, tu as raison, j'avais totalement zappé !

-bingo.-

Elle rassembla promptement ses cheveux bruns en un chouchou comme si elle s'apprêtait à gérer une grosse crise d'ordre mondial et rajouta :

-On se retrouve après les cours. OK ? À plus !

Je lui fis un signe de la main en guise de réponse et pris le chemin de l'amphi.

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17h28-

—Salut Pa' .

Comme d'habitude, il ne répondait pas et me scrutait avec méfiance, comme si je lui cachais perpétuellement  quelque chose.

En se réarrangeant sur son précieux canapé, il commença :

—Tu sais, je travaille dur chaque jour pour toi et tu n'as vraiment pas l'air d'être reconnaissante.

—Qu'est ce qui te fait dire ça ?lâchais-je tout en me dirigeant vers le frigo.

—Il suffit juste de voir la manière dont tu observe la nourriture, en plus de cela tes joues se creusent à vue d'œil.

- Je ne vois toujours pas le rapport. -

—Je vais dans ma chambre.

— Xena ?

Je m'arrêtai devant le seuil de ma chambre pour l'entendre dire :

—Depuis quand n'as tu pas appliqué de revitalisant sur tes cheveux? Je peux voir qu'ils sont de plus en plus abîmés .

Ses remarques commençaient sérieusement à me taper sur le système.