3. Menteurs

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TW: violence physique

H a z e l

- Tu ne m'as pas montré les photos que tu as faite dans les cabines, finalement. Me rappelle Olivia.

- Ah oui c'est vrai. On arrive quand ? Changé-je de sujet.

- D'ici 5 minutes, je pense.

Nous marchons en direction de la gare pour aller rejoindre le pensionnat. Nos parents se sont arrangés avec les gens du train pour nous laisser des espaces de rangements à bord.

Mon angoisse me comprime l'œsophage. Cela fait 5 ans que je n'ai plus vu cette école et pourtant,

les souvenirs sont toujours là.

Il me hantent. Comme un fantôme qui déambule dans la maison dans laquelle il a vécu. Ils s'approchent de moi quand je suis sur le point de les oublier et vous chuchotent à l'oreille :

"Tu ne te débarrasseras jamais de moi.."

C'est vrai.

Ils me collent à la peau et me rendent complément folle au point de m'en faire mal mentalement et physiquement.

J'ai des cicatrices visibles sur ma peau, d'autres sont invisibles.

Mais elles sont là, et entachent mon esprit.

La voix de ma meilleure amie me ramène sur terre :

- Tu as de la monnaie sur toi ? Me demande Olivia devant le guichet afin d'acheter des tickets.

Je remarque que nous sommes déjà à la gare. Je ne m'en étais même pas rendu compte, bien trop occupée à penser.

- Euh.. oui je pense, je vais regarder.

Je fouille dans mon sac à main et prends pour porte monnaie. Je regarde le prix du billet sur le petit écran prévu.

3,15 £.

Les prix augmentent de plus en plus, à ce que je vois.

Je lui donne le compte juste et elle enfonce les pièces dans la machine.

Mon téléphone vibre dans mon sac.

𝕞𝕖𝕤𝕤𝕒𝕘𝕖 : +𝟜𝟜 𝟟𝟞 𝟝𝟚 𝟚𝟠

𝚂𝚊𝚕𝚞𝚝. 𝟻/𝟶𝟿 𝚌 𝚋𝚘𝚗 ?

Je cache mon écran de la vue d'Olivia.

𝚜𝚊𝚕𝚞𝚝. 𝚐𝚘𝚘𝚍 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚘𝚒. 𝙲𝚘𝚖𝚋𝚒𝚎𝚗 ?

𝟼𝟶 £
𝙰̀ 𝚙𝚕𝚞𝚜, 𝚋𝚎𝚕𝚕𝚊.

Je ne prends pas la peine de répondre. J'éteins simplement mon téléphone et le fourre dans mon sac à main avant que ma meilleure amie ne remarque quelque chose.

Les deux billets s'impriment enfin. Nous les prenons puis nous dirigeons au quai 5. Nous nous asseyons sur les bancs quand une voix dans l'interphone résonne.

SILENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant