comme à ton habitude tu trouveras des prétextes, et tu essaieras d'éviter l'inévitable. tu trouveras des miroirs qui te feront voir ce que tu veux voir, et je serai détenue de l'autre côté.
tu me feras pleuvoir encore une fois, car nous ne savons pas s'aimer autrement que par la douleur, ou alors nous avons oublié. Tu déposeras un baiser de Judas sur mon front avant de partir, avant que je me réveille, et alors en ce beau matin je ne trouverai pas mon reflet dans mon miroir violet.
et je serai incapable de trouver quelconque refuge, jusqu'à ce que mes paupières se soient fermées, d'épuisement.
parce que nous sommes comme ça, parce que tu m'as cassée bien trop de fois, parce qu'à chaque tentative de te rapprocher tu t'éloignes un peu plus.
tu me liras ta mélancolie, et tu me crieras à quel point tu es désolé d'avoir tout foutu en l'air dans un silence étouffant.
tu blâmeras autrui, autrui que tu as abîmé sur ton passage, tu blâmeras le corps de cette fillette de huit ans, celle qui est cachée dans mon armoire, elle empeste.
tu me diras que l'Amour est dangereux, en bouffant mon cœur. tu me souhaiteras bonne santé en soufflant ta fumée dans mes yeux, tu me serreras fort dans tes bras, et en lâchant mon corps par terre, tu iras crier Malheur.
tu me diras à quel point tu m'aimes en déposant une fleur sur mon tombe.