london

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M A X E N C E







    Le souffle léger, je contemple le plafond obscure, une main posée sur mon torse nu et l'autre ankylosée par la tête de la brésilienne sur mon biceps. Cependant je ne fais pas attention à la douleur qui me tiraille et préfère apprécier le silence. Le calme avant la tempête. Avant que la réalité nous rattrape tous les deux.

Je souffle de soulagement lorsqu'elle bouge de position, mon bras enfin soulagé. Elle se redresse simplement de sorte à maintenir sa tête de sa main, pour me faire face. Lorsque ses doigts manucurés passent dans mes cheveux, un mini sourire étire mes lèvres malgré la légère obscurité. Ma main vient caresser l'arrière de sa nuque.



—   Raconte moi ta vie depuis. Elle fait doucement. Je veux savoir.

—   Eh bien, je caresse sa joue la poussant à rire légèrement, j'ai intégré Columbia en septembre deux mille vingt deux. Ça a été étrange au début, de s'acclimater à une nouvelle vie, de me faire de nouveaux amis. Mais ça c'est bien passé puis je me suis efforcé à ce que ça se passe bien.

Lorsqu'elle se met à rire, je fronce les sourcils en lui demandant la cause de son rire. Elle se penche au dessus de moi et viens allumer la veilleuse, me laissant enfin apercevoir ses jolies traits.


—   J'ai aussi postulée à Columbia, les filles ne m'ont jamais dis que tu partais aussi à Columbia.

—   Tu m'as copié. Je souris. C'est tout de même marrant qu'on se soit jamais croisés.

—   C'est vrai. Après j'ai passé pratiquement une année au brésil donc je n'étais pas là, pendant une année.

—  Pourquoi es-tu repartie au brésil ? Je demande curieux en tournant ma tête vers elle.


Elle souffle légèrement en jouant avec son pendentif, signe qu'elle est nerveuse. J'avance mon visage vers le sien, pour poser mes lèvres sur la commissure de sa mâchoire.


—   J'ai perdu mon père, le jour après où tu m'as bloqué de tout contact. Ma mère a fait une dépression, en plus du fait que j'ai appris l'existence de mes demis frères et ma sœur. C'était un peu trop et je me sentais pas prête à reprendre les cours, alors j'ai juste pris un billet aller sans retour avec une partie desfonds que mon père m'a laissé après sa mort.


—   Toutes mes condoléances Jamee. Je me sens mal de ne pas avoir été là. Ça a du être tellement dur.

—   Ne t'excuse pas Max, ce sont mes problèmes pas les tiens.

—   Oui mais savoir que tu as traversé ça toute seule ça me peine. Tu aurais du me contacter. Surtout que je sais, ce que ça fait de vivre sans père.

—   Comment ? Elle sourit amusée. Puis ton père était présent et aimant Max, pas manipulateur et psychopathe.


— Je t'ai bloqué parce que j'avais besoin de passer à autres choses, je fais doucement en caressant son bras, pas pour autres choses, j'espère que tu le comprends.

— Tu n'as pas besoin de te justifier Max, pour tout le mal que je t'ai fais c'était la chose à faire.

Je la fixe sans rien dire, reprenant en esprit tous les traits de son beau visage. L'envie de lui demander ce qu'il se passera plus tard irradie mon corps entier, mais je sais que je ne peux pas. Je connais trop bien Jameeliara. Nous avons couchés ensemble et c'est sûrement juste ça à ses yeux. Alors qu'aux miens ça ne l'est pas. Je veux qu'elle soit mienne. Je veux qu'elle redevienne ma copine. Maintenant que j'ai connaissance que nous vivons dans la même ville, ça va être encore plus difficile.

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