Septembre 2019
Ce qui me terrifie le plus,
depuis que la vie avait repris
c'est que tout est au ralentisComme figé dans la glace.
Je vois les événements ce passer,
sans les ressentirComme un figurant dans un film.
Quand chaque soir,
je pleurai ;
ça me calmait même si ça prenait du temps.Ce qui est un petit peu paradoxale.
Jadis, pleurer m'empêchait de dormir,
alors qu'aujourd'hui
c'est le fait de ne plus pleurer qui ne me laisse pas dormir.Je reste allongé, contemplant des étoiles imaginaires.
Je crois qu'elle me manque,
bien plus que ce dont j'ai envie de croire.
C'est vrai que rien n'est perdu.C'est le tarot qui me l'a dit,
mais c'est bien elle
que j'ai perdu.Entre cauchemar et fantasme, mon cœur se brise.
J'ai peur qu'il arrête de battre avant que je n'ai pu lui dire : Je t'aime.Je ne veux plus rien ressentir,
si ce n'est pas avec elle
ou en elle.Mes peines,
la douleur,
le toucher.Je ne veux plus rien entendre,
si ce n'est pas sa voix.Plus jamais de la musique,
si ce n'est pas la sienne.J'aurai aimé pouvoir appuyer sur stop,
le temps de ces deux ans passé.Respirer un bon coups
et regarder les étoiles durant sept-cent-vingt-neuf jours.- Dix-sept-cinq-cent-vingt heures