Izuku courait à vive allure dans les rues de Mustafu essayant d'esquiver les quelques passants matinaux, son sac à dos jaune éclatant rebondissant sur son dos et son uniforme en bataille se pliant au vent alors qu'il se hâtait vers Yuei, espérant ne pas arriver en retard . Ce matin avait été assez chaotique du point de vue d'Izuku, sa mère ayant oublié de lui laisser assez d'argent pour pouvoir se permettre un billet de train vers le lycée, ou du moins un quelconque moyen de transport qui lui aurait permis d'éviter de courir comme un dégénéré dans les rues de la ville pour un trajet d'au moins 45 minutes. . . D'un point de vue théorique, il aurait fait un entraînement matinale et serait déjà préparer pour la journée ? C'était déjà de ça ? Il soupira juste à cette pensée plutôt ironique et accéléra, essayant de prendre les plus de raccourcis possible et esquivant les rues bondés de monde du matin, il était trop tôt pour sa batterie sociale, pas vraiment encore rechargé.
Beaucoup de chose avait changé dans le quotidien d'Izuku dans un lapsus de temps assez court ne lui permettant de ne presque pouvoir rien n'y faire si ce n'était que de regarder le temps passer. Il s'était écoulé de nombreux mois depuis ce jour ou Kacchan l'avait envoyé sur ce toit dans l'espoir qu'il y saute en faisant « un plongeon du cygne ». Il ne savait pas pourquoi il avait décidé de l'écouter bêtement ce jour-là, peut-être qu'il avait juste raison ? Peut-être qu'Izuku n'en valait juste pas la peine à ce moment là ? Ou peut-être qu'il se sentait si désespéré qu'il n'avait pas vu d'autre solution à sa si déprimante situation ? Tout ce que savait le jeune adolescent, c'est que ce jour-là, il avait vraiment ressenti l'envie de mourir, de passer la maigre barrière qui séparait le toit du vide et de sauter. . . et ça le terrifiait. Il était terrifié à l'idée d'avoir eu ces si fortes pensées, terrifié à l'idée que s'il ne s'était pas stoppé, il serait déjà mort ce jour là, terrifié à l'idée de s'être senti aussi mal. . . est-ce qu'il avait été vraiment sur le point de jeter sa vie depuis le haut d'un toit ?
L'adolescent ne savait pas ce qui l'avait poussé à changé, à essayé. Ce soir-là, seul dans sa chambre, il avait passé du temps à décidé de quoi consisterait sa vie, qu'est-ce que l'on attendait de sa part. . . qu'était il sensé faire ? La voix enfantine enfouie au fin fond d'Izuku lui répétait son rêve de toujours, son rêve enfantin, naïf et idiot qu'il avait laissé tomber depuis maintenant longtemps. Il ne savait pas quelle mauvaise guêpe l'avait piqué à maintenant 3 heure du matin pour se résoudre à cette misérable et maigre voie, la préférant à toute autre solution et réponses logiques que son cerveau lui donnait. L'ironie. Izuku ne savait pas pourquoi, ni comment il arrivait encore à y croire, à croire de tous son cœur qu'il y arriverait, comment après toutes ses années il se gardait persuadé de cet objectif inatteignable ? Peut-être que Kacchan avait raison, il était un vrai idiot mais. . . qui ne tente rien n'aura jamais rien ? N'est-ce pas vrai ?
Il se souvenait de la soudaine détermination et motivation qu'il avait ressenti les semaines suivant sa réflexion nocturne. Et c'était comme si tout lui était simplement retomber dessus, ses émotions, les évènement de sa triste vie, son existence, sa vie entière. Il était déprimé, anxieux mais en colère. Il était en colère, en colère contre l'univers qui ne lui donnait aucun répit, en colère contre Kacchan, en colère contre sa mère, contre son père, contre Aldera school, en colère contre lui même, en colère contre sa vie. Izuku n'avait jamais ressenti de grosses émotions depuis maintenant un moment, laissant sa vie se passer et se rapprocher des tons ternes et gris qu'il avait toujours essayé d'éviter. .. Il était en colère ; et il aimait ça.
La motivation était un sentiment bizarre, curieux et surtout inconnu au jeune garçon dont la vie était rythmé par un triste et terne son. Il se sentait déterminé et heureux, heureux de peut-être pouvoir montrer à son père, à sa mère, à Kacchan, à ses camarades, au monde qu'il en était capable. . . il montrerait à tout le monde qui serait Izuku Midoriya, qui deviendrait cet enfant sans aucun avenir qu'il était, ils leurs montrerait. Il deviendrait un héros, peu importe les circonstances ou les épreuves qu'il endurerait, il deviendrait un héros car il en avait décidé ainsi. Ce n'était pas un choix qu'il donnait à la vie, il le lui imposait.
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The green cloud
FanfictionDepuis bien longtemps maintenant, le petit garçon qu'était Izuku s'était écrasé contre le mur en pierre de la réalité. Il n'avait suffit que de deux mots, soufflés par un simple docteur, trois syllabes dont le dénommé docteur n'avait même pas prit l...