Dazai X reader X Fyodor

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    Dazai siffla entre ses dents.

-Premier désir : tu viens ici.

Fyodor lui lança un regard noir, tandis qu'il me montrait l'endroit juste à côté de lui.

Pourquoi j'ai accepté, déjà ? Ah oui, pour avoir la vie sauve.

-Fyodor-kun, est-ce que tu pourrais enlever tes mains, s'il te plaît ?

Il émit un grondement sourd en me lâchant. Je savais pas si je devait maudire Dazai ou le remercier. Je me dirigeai vers ce dernier. Une fois proche de lui, il tendit son bras et m'attrapa en faisant une grimace à Fyodor. Un vrai gamin.

-Dazai-kun, tes bras.

-Attends encore un peu.

Il prenait vraiment son temps, il rapprocha sa tête de la mienne, ses boucles brunes effleurant délicatement mon visage, et il m'embrassa sur le front. Action qui eut le malheur de me faire rougir. Il s'éloigna finalement de moi.

-Voilà ! C'est fini, ça t'as plu~ ? Visiblement, oui~

Je restai silencieuse, en baissant les yeux, ne sachant pas quoi dire pour nier, car il avait raison sur toute la ligne. Il m'énervait ! Il avait toujours raison ! Maudite intelligence supérieure !

-Tu en veux un autre~ ?

-Non, répondis-je en même temps que Fyodor

Je me retournai vers lui, surprise. Pourquoi avait-il répondu en même temps que moi, la même chose en plus ? Il me regarda droit dans les yeux avec un sourire innocent.

Un sourire innocent, hein ? En tout cas, il savait bien jouer la comédie. Je me retournai vers Dazai, un sourire crispé sur le visage.

-Dis... J'ai une soudaine envie de te frapper. Au visage, précisai-je

-Eh bien... Ne le fais pas. Je tiens à mon magnifique visage.

Quelle modestie... Légendaire, discrète et surtout... modeste.

Je soupirai en me retournant vers l'horizon, regardant la mer d'étoiles devant moi. J'en avais de plus en plus marre de devoir rester avec eux, alors que j'avais de nouveau ma liberté. Alors que je me dirigeais vers l'hélicoptère de nouveau, la voix de Dazai m'arrêta :

-Tu vas où ?

-J'en ai marre de vous, je pars. En plus, mon contrat est terminé. Alors... Au revoir ! Non, adieux ! 

-Eeeeeeeeeeh ! C'est pas terminé ! Et l'hélicoptère, hein ?! Comment je fais pour descendre ?!

Il s'arrêta un moment, avant de relever sa tête avec un sourire joueur et narquois :

-À moins que t-

N'ayant pas envie de savoir la suite, encore une histoire de suicide à deux, j'en étais sûre, je m'approchais de Chuuya et posai ma main sur son épaule.

-J'ai un plan B. Chuuya-kun, le vin, ça te tente toujours ?

-Toujours.

-Non, c'est mon chien, il doit suivre son maître ! se plaignit le brun

-Tu le veux toujours, ton hélicoptère ? Bien, je pars avec Chuuya-kun, on saute dans le vide, il alourdit notre gravité, à quelques mètres du sol, il l'annule, on descend tranquillement sur le sol, j'achète une bouteille de vin, on la boit en pensant à vous, fin de l'histoire. Tout le monde est content.

-Sauf moi, dirent en même temps Dazai et Fyodor

-Moi, ça me va, mais... hésita Chuuya, Qui va les surveiller ?

-Il y a lui, dis-je en désignant l'homme aux cheveux blancs attachés en tressé, l'‹‹ ami ›› de Fyodor

-Pas sûr que ça soit une bonne idée...

Je soupirai de découragement.

-Il y a l'autre, aussi.

-Celui qui dort ?

-Ah oui...

-Moi, je trouve que c'est une très bonne idée ! intervint celui drapé de blanc, en joignant ses deux mains, Je vais pouvoir faire des quiz !

Vu les mines déconfites de mes deux autres ex-compagnons de cellule, ça semblait être une bonne idée. Une excellente idée, même.

Je devrais le remercier pour avoir eu ce magnifique spectacle sous mes yeux.

-Tp-chan, ne m'abandonne pas... S'il te plaît... plaida Dazai, un air abattu sur le visage comme un petit chiot abandonné et en dépliant son bras vers moi

-Désolée, j'ai un vin à boire.

-Le vin est une boisson qui se boit chaude, ajouta Chuuya

-Nouveau, comme dicton, commenta Fyodor

Le roux se contenta de hausser ses épaules.

-Elise-chan le dit toujours et le boss l'approuve, alors...

-Quoi ?! Mori-san l'approuve ?! Et en plus, Elise-chan le dit ?! Tu lui as fait boire ou quoi ?!

-Mais ça va pas, non ?! Je ferai jamais boire à une gamine, sale enfoiré ! Je ne suis pas comme toi !

-Tu insinues quoi, là ?! Je ne fais boire qu'aux magnifiques femmes qui se présentent à moi !

Pendant qu'ils se disputaient dans le calme le plus complet, Fyodor me prit par les épaules me guida vers l'hélicoptère, tout doucement, mais je ne pouvais pas y résister. C'était comme si une force m'empêchait de me débattre. Je détestais ce sentiment d'impuissance, cette sensation qui vous fait paraître faible, qui vous oblige à chercher de l'aide, que vous en ayez conscience ou non. Celui aux cheveux blancs nous y attendait déjà.

-Tp-chan, ne pars pas sans moi !

-Parce que tu crois que j'ai le choix...? murmurai-je

C'était comme si toutes mes forces commençaient à m'abandonner. Je ne sentais presque plus rien. Respirer était de plus en plus dur et ne serait-ce que murmurer était une véritable torture. Mon sang se glaçait dans mes veines.

Fyodor se rapprocha de mon oreille, tout en chuchotant :

-Dis-lui d'aller chercher Sigma.

Une chose me piqua le cou, me faisant frissonner à son contact froid. Je sentis mes forces revenir, en faibles quantités, mais revenues. Qui savait ce qu'il pouvait faire ou ce qu'il m'avait injecté ? Si ça se trouvait, c'était un poison, dont lui seul avait l'antidote.

-Oui, c'est un antidote. Mais il ne durera pas longtemps, alors dépêche-toi. me confirma-t-il, toujours en chuchotant et comme s'il lisait mes pensées

Je n'osais pas me retourner. Je ne voulais pas le voir. J'avais peur. Peur de Fyodor. De ce qu'il pouvait me faire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu peur d'une personne réelle. Alors, j'ai obéi :

-Dazai-kun, je pense que tu devrais aller voir... Sigma, c'est ça ? Ne t'en fais pas pour moi, je vais les surveiller tous les deux.

J'avais des sueurs froides, je tremblais, de peur, d'appréhension de ce qui pouvait m'arriver.

Est-ce que j'ai trop joué avec le diable ?

Je n'entendais presque plus rien, les battements de mon cœur qui s'accélèraient de plus en plus vite, mon cœur tambourinant dans ma poitrine jusqu'à sortir complètement de mon corps, voilà tout ce que je pouvais entendre.

-Tu joues bien la comédie, susurra dans mon oreille Fyodor, Maintenant, ça va devenir intéressant.