-Debout, s'il te plaît... Je ne veux pas te porter...Il demeurait assis contre le mur, feignant être mort. Il m'énervait !
-Je me demande comme ils font tous pour le supporter et suivre ses plans, grognais-je dans ma barbe
-Je me pose la même question chaque fois que je travaille avec lui.
Le roux, Chuuya, se faisait passer pour un vampire et, Fyodor, l'avait ''utilisé'' pour venir à bout de Dazai. Il avait fait croire à la mort de ce dernier en déviant de justesse la balle de son arme à feu, avec son pouvoir de gravité. La nature est injuste, il avait un pouvoir intéressant, le mien ne l'était pas.
Il fabriquait une sorte d'attelle pour la jambe de Dazai : elle avait été blessée.
-Ça se passe toujours comme ça avec lui ?
-Non.
Son regard devint dur.
-D'habitude, c'est pire.
-Ah. J'ai eu de la chance, alors.
-On peut dire ça.
Il haussa un peu les épaules, en continuant sa tâche.
-Je veux rentrer au Japon, ouvrir une bouteille de vin, la boire... marmonna-t-il
Une information me revint alors en tête.
-Chuuya-kun, on est à Meursault, non ?
-Oui. Et ?
-Meursault est une ville en France, célèbre pour son vin, du château de Meursault. Tu connais ?
-Le vin, oui. La ville ? Non.
-Partons d'ici et allons-nous acheter une ou plusieurs bouteilles !
-Eeeeeeeeeeeeh ! Tp-chan ! D'abord, suicidons-nous ensemble !
-Il est réveillé.
-Malheureusement, lâcha le roux
Je ris à sa remarque, avant que Dazai ne réclama mon attention, comme un enfant, pour l'aider à se lever. Je lui pris un bras et le tirai d'un coup. Il se mit rapidement sur ses deux jambes, titubant, avant de tomber vers l'avant. Vers moi.
-Imbécile, laissai-je échapper
Il était maintenant au-dessus de moi, les bras de chaque côté de mon corps. Son sourire idiot restait toujours sur son visage.
-Chuuya-kun, plus besoin de lui construire une attelle, je vais l'envoyer directement six pieds sous terre.
-Je n'attends que ça~
Cet idiot... J'avais oublié ses pensées suicidaires.
-Alors, je vais te laisser en vie et te torturer un peu en te promettant des doubles suicides sans les faire.
Il se mit sur ses genoux, une main sur son cœur, l'autre en l'air, s'agitant dans tous les sens.
-Une vie troublée par une si belle femme qui me torturera sans répit jusqu'à la fin de mes jours et des siens, n'a pas plus de valeur que si elle...
-...continuera après le doux repos de ton âme, finis-je, Je ne compte pas m'arrêter à une fin.
Chuuya avait fini de fabriquer l'attelle et commençait à essayer de la mettre à la jambe blessée de Dazai, qui se tortillait dans tous les sens.
-Mais, non, pas comme ça ! Un peu plus à droite ! Non, à gauche ! Tu fais n'importe quoi !
Chuuya marmonnait dans sa barbe, en s'agitant pour lui mettre correctement l'attelle. Je glissais un peu sur le sol, vers l'arrière, pour ne plus être collée à Dazai.
Finalement, après de longues, très longues minutes, l'attelle fut mise en place et Dazai put se lever sans aucun problème.
-En avant toute, soldats !
Il nous avait fait perdre un temps précieux, et maintenant, il voulait qu'on l'écoute ?! C'était une blague ?!
On se mit tout de même en marche, direction la sortie. Il semblait qu'il s'était rappelé qu'un poison rongeait son corps, car il alla plus vite. Mais il trébucha, et Chuuya et moi, on le soutint. Il passa ses bras autour de nos épaules.
À quelques mètres de la porte, il put miraculeusement marcher sans aucune aide.
-Ne me dis pas que...
-Je ne le dis pas, Tp-chan~
Cet... Il a fait exprès ?!
-J'ai des envies de meurtre sur toi.
-Si après tu me rejoins, je n'y vois aucun inconvénient.
-Moi, si.
-Comme quoi ?
-Te supporter, déjà. Mais bon, si tu changes, peut-être accepterais-je...
Ses yeux brillèrent et il prit mes mains.
-Vraiment ?! C'est le meilleur jour de ma vie !
-Ferme-la, lui dit Chuuya
Il soupira.
-Mon petit chien n'obéit pas à ses ordres... Tais-toi.
-Sale...
-Calmez-vous !
Les deux se tirent, Chuuya lançant des regards meurtriers au brun. Ils se cherchaient vraiment, c'était pas croyable.
-Alors, on doit sortir ou pas ?
-Moi d'abord, me répondit le détective
Selon le plan, je ne devais pas sortir tout de suite... Sauf s'il y avait des imprévus. Je pouvais tout entendre de ce qu'il se disait à l'extérieur, étant proche des portes, ouvertes, avant le passage de Dazai.
Un rayon de lune éclairait l'extérieur, le clown debout devant un hélicoptère, dans lequel il y avait Fyodor et d'autres personnes. Fyodor avait une... Barre enfoncée dans son ventre ? Pourquoi ?
Mon cœur se pinça. Je n'étais donc pas capable de protéger les gens de qui j'étais proche ? Dazai avait été blessé, maintenant c'était le tour de Fyodor ? Et s'il mourrait ? Je n'étais pas assez proche pour voir ce qu'il avait. Je n'entendais plus rien, j'étais déconnectée de cette réalité. Je ne vis pas Chuuya s'avancer.
Seul Dazai me ramena à la réalité :
-Adieux.
Je devais faire quelque chose ! Une idée germa dans mon esprit, mais elle était risquée, tant pis. J'activais ma capacité.
-Tp-chan, qu'est-ce que tu as fait ?
Le visage de Dazai était dur, il n'était pas comme d'habitude.
-Tu as oublié ?
Je tentai de faire un sourire qui montrait ma détermination.
-Je t'ai dit que je ne laisserai personne mourir, sans rien faire.
-Annule ta capacité.
-Non.
-Si.
-Non.
Je soupirai.
-Tu sais ce petit jeu peut durer encore longtemps.
-Il finira si tu la désactives.
-Je ne le ferai pas.
Je devais tenir. Je savais que s'il avait été classé comme dangereux par la prison, c'était parce qu'il pouvait manipuler les autres. J'attendais donc qu'il craque en premier, même s'il y avait très peu de chance que cela arrive.
Je sentis une pression sur le bas de mon tee-shirt blanc fourni par la prison. Je me retournai.
C'était Fyodor.
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Dazai X reader X Fyodor
Fiksi PenggemarMeursault. Prison de haute surveillance pour détenus ayant des pouvoirs. Les plus dangereux sont tous au même étage, même si ce n'est pas une si bonne idée, avec eux deux... D'après ''Bungo Stray Dogs'' de Kafka Asagiri Bonne lecture Couverture trou...