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Marieta

Il y a plusieurs jours que je suis coincée dans cette villa, me sentant incapable et désespérée. J'avais cru que la vie m'avait enfin souri et que j'avais trouvé le bonheur que je désirais tant. Mais j'ai versé des larmes, poussé des cris. Quelle illusion avais-je entretenue? Penser que je pourrais trouver le bonheur en sacrifiant celui des autres? Construire ma famille en brisant une autre? J'ai agi avec précipitation, et me voilà maintenant sans emploi, sans argent, et surtout sans partenaire. Peut-être que c'est le prix à payer. Je subis les moqueries, sans même tenir compte des discriminations. Je n'avais pas le choix, du moins c'est ainsi que je le percevais.

La situation s'est aggravée, et Madi ne m'a pas appelé. J'ai cherché emploi sur emploi, essuyant refus sur refus. La vie ne m'a pas fait de cadeaux ces derniers trois mois. J'étais au plus mal, plongée dans une dépression profonde, et ma fille en a souffert. Je n'en pouvais tout simplement plus! Comme c'étaient les vacances, je l'ai envoyée dans un camp afin de pouvoir respirer un peu.

Le poids de ma culpabilité envers Dalia pesait une tonne sur mes épaules. Je ne lui avais rien dit. Cette même culpabilité avait créé un fossé entre nous.

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Dans un café tranquille, Dalia et Marieta se sont retrouvées après des semaines sans se voir. L'ambiance était chargée de tension, comme si un poids pesait sur leurs épaules.

Dalia: *fixant son café*Ça fait longtemps, hein?

Marieta acquiesça, mais son regard évita celui de Dalia.

Marieta:Oui, ça fait un moment. Comment ça va?

Dalia poussa un soupir, se sentant nerveuse. "Ça va... enfin, ça va comme ça. Et toi?"

Marieta esquissa un sourire forcé. "Oh, tu sais, la routine. Toujours occupée avec le travail et tout ça."

Leur conversation semblait étrangement superficielle, évitant soigneusement les sujets qui pesaient sur leurs esprits. Dalia décida de briser le silence.

Dalia:Écoute, Marieta, je... je ne sais pas comment on a pu arriver là,mais c'est tellement dommage de constater que notre amitié soit réduite à une conversation si banale. Nous nous sommes beaucoup éloignée mais ma conscience ne me permet pas de me résoudre à te perdre.

Marieta leva les yeux, son visage se figeant légèrement. "Qu'est-ce qu'il y a, Dalia?"

Dalia: Arrête ça! Ça suffit! Dit moi ce qui ne va pas, t'ai-je fait quelque chose ?

Marieta baissa les yeux, sentant la culpabilité lui étreindre le cœur.

Marieta:Dalia, je... je suis désolée. Enfaite,c'est tellement difficile d'avouer une telle chose que je me suis réduis à me taire.

Dalia: Ça me blesse que tu n'aies pas confiance en moi. Pourtant on est ami...

Marieta prit une grande inspiration, cherchant ses mots. Il y avait une flamme intérieure qui la consummait. Elle s'était forgée d'une carapace afin de cacher sa honte. Car oui , elle avait honte. Et cette confrontation avec son amie la met au plus bas.

Marieta: J'étais désespérée à l'époque, je n'arrivais pas à joindre les deux bout. Et voilà qu'une opportunité s'en est offerte à moi. Je ne pouvais pas la laisser s'échapper.  J'ai fait une erreur mais j'ai cru bien faire car à cet instant je n'ai vu que ma fille. Dalia,j'ai rencontré Madi sur un site de rencontres. Nous nous sommes rencontré et tous s'est passé si vite. Il disais que J'étais son étoile dans l'obscurité. Et pour tout te dire, je l'ai aimé cet homme.Mais évidemment que l'on ne peut pas ériger son bonheur en piétinant celui d'un autre. Sa femme nous a surpris ensemble et nous avions dû rompre.

À mesure que le temps passe, Dalia se mua dans un silence amère analysant son amie. Elle ne pouvait pas croire cela et en même temps, elle l'a comprenait . Les deux amies ont discuté et ont pu mettre les points sur les i et les barres sur les t.

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Dans la peau de Marieta

.....: Je suis désolé madame mais nous n'avons plus de places libres.

Fait chier! Je venais de me faire refuser un emploi. Alors là j'étais vraiment en colère mais par dessus tout j'étais énervée.  Et évidemment une journée qui se commence mal ne peut se terminer bien. Il a fallu que quelqu'un me bouscule et me fasse tomber dans la boue.

— Je suis désolé. Dit l'inconnu qui m'a bousculer en me tendant la main.

Vos excuses,  vous pouvez bien les mettre là ou je pense. Pestais-je en prenant sa main pour me relever. Les yeux ça sert à regarder où l'on va. Vous voyez l'état dans lequel vous m'aviez mis! hurlai-je en arrangeant mes habits totalement mouillé de boue.

Vous êtes arrogante chère madame. Dit il avec une once d'ironie dans sa voix.Pour me faire pardonner , permettez moi alors de vous conduire à votre demeure.

Je levai subitement les yeux dans sa direction ne manquant pas par la même occasion de lui lancer des éclairs. Je remarque qu'il est allure imposante, sa silhouette se détachant avec prestance. Il avait des yeux hors du commun. Des yeux, d'un brun clair irisé rappelant la profondeur des eaux calmes qui ajoutent une touche envoûtante à son regard. Sa peau d'un teint noir riche, subtilement éclairée par la lumière ambiante, semble incarner la force et la résilience.Il etait
vêtu d'un costume noir impeccablement taillé, il émane une aura de sophistication et de pouvoir. Chaque détail de son habillement respire le luxe, des boutons dorés sur sa veste aux coutures parfaitement alignées. Des accessoires assortis ajoutent une touche finale à son apparence, des montres brillantes à son poignet aux boutons de manchette ornés de pierres précieuses.

Son charisme naturel attira les regards de toutes les personnes. Hormis les hommes. Son allure dominante et son style impeccable ne font que renforcer l'impression d'un homme qui sait ce qu'il veut et qui est prêt à tout pour l'obtenir. Le voyant ainsi j'ai éprouvé une lueur de honte à son égard car mon attitude n'était pas approprié.

Alors madame l'impolie, vous avez perdu votre langue? Dit il en emmettant un sourire purement narcissique. Alors je vous dépose?

Si j'étais clair de peau, je serais très rose. Respirant un bon coup je lui répond par l'affirmatif. Nous prenons donc le chemin vers sa voiture et son chauffeur me conduis à la villa.

Retirer ce que j'ai dit, une journée qui commence mal peut terminer en bien.

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Au-delà des préjugés [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant