3-Tentatrice

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—𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥 𝐢𝐧 𝐭𝐢𝐛𝐞𝐭

Chapitre 3
(Pdv soa)




Deux femmes aux grands trenchs marronets passent la porte du magasin. Un écart assez grand se creuse. Le verre se referme assez lentement pour que je m'y faufile avant qu'elle ne se referme.
Bloquer dans mes pensées je fouille dans une de mes poches à la recherche de ma carte bleu, histoire de me payer un petit inca en attendant Luie qui je le sais se pointe toujours en retard.

Par mégarde je lâche la porte des yeux, celle-ci se refermait tellement lentement que Luie pourrait avoir le temps d'arriver et trouver la carte n'allait me prendre que quelques secondes.

Enfin.. il suffisait juste de savoir dans quelles poches est-ce que ma foutue carte de paiement avait été rangé ? J'abandonne ma recherche dans la poche de mon sweat noire en vitesse et fouille la poche supérieur de mon blouson. Un sourire redessine l'unique fossette de ma joue droite. Je la trouve et la sort en rapidité de mon bombers retrouvant ainsi le visuel de ma direction.



L'on m'avait souvent traité, d'étourdi ou de rêveur. Et encore une fois, je n'étais pas sur terre. Mon cœur semble vouloir sortir de ma cage thoracique lorsque je prends conscience que j'ai pris trop de temps, l'énorme porte en plexiglass se dirige vers moi prête à me cassée l'arrête du nez.


L'adrénaline plonge dans mes entrailles, mes paupières traduisant ma surprise s'ouvrent en grand et mon cerveau donne l'orde immédiat à mon bras de faire barrage pour me protéger d'une quelconque blessure dès qu'elle rentrera en collision avec mon physique menue.


Alors que ma destinée semblait déjà écrite noire sur blanc, une grande main fine et manucurée bloqua le verre entouré d'acier. Le tapement de ses doigts résonna de leurs bouts jusqu'à ses bras dont les veines réveillées retranscrivent en douleur aiguë la force brute utilisée pour empêcher la porte de me culbutée.


Lorsque je redresse légèrement la tête pour découvrir l'aspect de ma sauveuse, mon cœur sort pour de bon. Bien que mes poumons furent tout pour le retenir, il se délogea de mon centre en traversant mon sternum pour venir s'exposer au sol totalement immobile. Luie..




Mes disques châtaignes passent son style vestimentaire débrayé. La vitesse dont elle a dû venir jusqu'à moi pour me sauver a dû négliger la perfection de son look. Mais cela n'est pas dérangeant, au contraire elle est même plutôt sexy. Ma langue se paralyse d'elle-même, elle refuse de la qualifier d'attirante. Cet adjectif faisait parti de ces mots bien trop ordinaires pour décrire son envoûtante aura, celui dans lequel je me suis anciennement empêtrée comme un moucheron l'aurait été dans une toile d'araignée.


Sa veste noir est assez ouverte, l'extrémité en cuir sur lequel se trouve un bouton à clips pointe sa nuque si embrassable. Je délaisses les traits magnifiquement dessinés de sa gorge pour me risquer à scanné son décolleté. Une chemise opaque fait office de haut mais aucuns n'est décorés de bijoux. Seuls les trois boutons ouverts du tissus et le parfum poivré avec lequel elle a spray son cou avant de sortir me rejoindre, la sublime.

Son odeur corset revient se mêler encore une fois à mes naseaux dans une valse empoisonnée. Les billes noirâtres de Luie passent de la porte à mon plus petit gabarit. Ainsi une fine couche d'eau vient se déposer sur mon front, la gêne. Le complexe d'être si maigrichon, ou bien d'être trop gros.. je ne sais plus trop. Une chose est sûre, s'est elle qui m'angoisse..qui me rend anxieux à posséder le désir d'être aussi parfait physiquement, pour lui plaire, pour me plaire.




13Où les histoires vivent. Découvrez maintenant