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5-SORRY TO BE SORRY

Vous êtes vous déjà demander combien de fois par jours disiez vous désoler ?

Désoler pour mon retard, pour avoir fait une erreur ou pour avoir blessé.

Désoler de vous avoir bousculé, pour ne pas vous avoir vu, pour ne pas avoir assez prêter attention à ce qu'il m'entourait. 

Des désoler de convenances sociale, de politesses ou de peurs des représailles. Des excuses parfois accentués avec excès : Je suis vraiment désolé, désolé pour tout, désolé pour toi, je suis infiniment désolé, je suis si désolé que je ne suis pas sûr que je réussirais un jour à me le pardonner. 

Des désolé de profession dont les lettres se transforment très souvent en excuses : mes sincères excuses, mes plus plates excuses, je vous prie d'agréer mes excuses, je prie d'accepter mes excuses. Parfois ce pardon sonne comme robotique, vide de sens voir complètement automatique car il est sans considération aucune envers autrui.

Je me demande quand es-ce alors, que les gens sont honnête ? Quand s'excuse-t-il réellement..

Mon problème à moi est que je m'excuse tout le temps, et ce n'est pas seulement machinal car quand je demande pardons et bien c'est sincère. Je le pense vraiment, je regrette et m'en veux tellement que mon corps subit des scélérates de chaleur tandis qu'il se montre incapable de rester immobile. Je tremble, me balance, me gratte, me frotte et gigote de partout. En un mot, c'est invivable.

Lorsque les excuses inutiles sortent en trombes de ma bouche et bien mes amis se précipitent tous pour me poser la même question : Pourquoi tu t'excuses ?, puis les saisons passent et leurs questions deviennent des ordres : Arrête de t'excuser .

Cela les irritent fortement pourtant aucun chercheur travaillant sur les excuses ne vous dira que s'excuser est mauvais. Aaron me dit que c'est parce que je suis trop angoisser socialement, il me dit de prendre confiance en moi, de m'imposer dans les décisions, bien que cherchant à me faire avancer cela me bloque instantanément. Je doutes et me renferme sur moi-même sans réussir à gagner cette confiance qui me fuis depuis ces 26 dernières années. 

Lorsqu'Aaron s'est excusé hier soir j'en suis arrivé à me demandé si ses excuses étaient vraies. Néanmoins son visage était si contrarié qu'il avait anéantis en un souffle mes soupçons, il était crispé, même je dirais broyé de remords. Si ces doutes avait germés dans ma tête ce n'était d'autre que parce que je connaissais si bien Aaron que l'entendre dire cela m'avait perturbé. Les excuses, le pardon et leurs ribambelles de synonymes n'avaient jamais dépassés la barrière de ses lèvres. 

Un jour lors de nos soirées jeux que nous organisons assez souvent je lui avais posé la question : Pourquoi ne pas s'excuser Aaron ? 

C'est après un court silence témoignant de sa franchise qu'il m'a répondu :

"- Car ce mot a un véritable sens pour moi. Quelle valeur aurait-il si je le répétais tout le temps ? Mon entourage aurait du mal à le différencier des mensonges. Il sourit, me regarde droit dans les yeux puis dépose la manette. J'ai également peur, peur de le dire à quelqu'un qui ne le mérite pas. Peur de regretter de m'être excuser à cette personne si plus tard cette même personne me fait du mal. Parce que si cela se produit je la détesterais et retirerais expressément mes excuses. Je veux que mon pardon soit pur, sincère et éternelle. C'est pour cette raison que je ne le dirais qu'envers une personne de confiance."