En arrivant devant la maison où j'ai grandis un sentiment étrange prend forme comme si je ne m'y sentais plus chez moi. Une fois à l'intérieur j'entends la voix de Ruby et de père rien n'a changé à part que je ne vis plus ici. Dès que ma sœur me voit elle se jette dans mes bras comme si ça lui prouvait que je vais bien. Mon père ne dit rien et évite mon regard. Ce petit moment me fait du bien.
-Pourquoi tu ne réponds pas à mes messages?demanda-t-elle inquiète
-J'ai été occupé ces derniers jours
-Mais il te traite bien ? N'est-ce pas?insista-t-elle
-Ruby intervient mon père
-Cet homme attend que je sois un chien docile qui ne lui causerai pas de problème mais ne t'en fais pas je gère
-Sofia
-Ne te mêle pas de cette histoire promets le moi
-Oui grande sœur se résilia-t-elle
-Sofia je commence mon père
Il m'appelle comme si la honte ne le rongeait pas, promettre sa fille à un mafieux ne lui fait rien de plus. Tout le monde connaît les antécédents de Glenn pourtant son regard envers moi n'a pas changé alors qu'il doit se douter de ce que je subis. Devant Ruby je ne rentrerais pas dans les détails sinon elle va comprendre que rien ne va. J'avance un peu vers lui tandis qu'il se lève pour me prendre dans ces bras mais je le stoppe.
-N'espère pas pouvoir faire comme si de rien était après ce qui s'est passé lâchais-je dépense autant d'argent que tu veux mais m'implique jamais Ruby ni moi dans tes affaires ! Tu sais mieux que personne de quoi il est capable mais ça ne t'a pas empêché de lui promettre une de tes filles en mariage !
-Sofia crie ma sœur apeuré
-Tu ne te doutes pas un seule seconde de ce que je vis alors pour Ruby arrête le poker et soigne ton addiction
-Je
-Je ne veux pas de tes excuses
Je me rend à mon ancienne chambre où mes manuels sont encore sur mon bureau. Même si je sais qu'on va revenir chercher le reste j'ai besoin de certaines affaires bien particulière. Un sac de voyage plein plus tard je me glisse sous mon lit pour récupérer une banale boite à chaussures qui contient le dur labeur de plusieurs années. Mon père ne va pas stopper son addiction alors c'est à moi d'agir. Quand je redescend Ruby me fait un dernier câlin avant que je retourne à ma voiture.
De retour chez Glenn, il est là dans le salon à m'attendre un verre de whisky à la main. Dès qu'il me voit son regard n'est pas tendre, à ces yeux j'ai désobéi parce que je ne suis pas rentré directement après les cours. Il avance vers moi puis remarque le sac.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Je suis passé chez moi prendre quelques affaires
-Je t'avais pourtant dit qu'on ira chercher le reste!crie-t-il
-Glenn j'en avais besoin pour demain
-Préviens moi la prochaine fois
-Oui
-Sinon ta journée s'est bien passé?demanda-t-il d'un ton plus doux
-Bien et toi ?
-Très bien
Ce côté doux qu'il peut avoir au fond de lui pourquoi il ne le montre pas plus souvent même si ce n'est qu'à moi ? Je n'ai pas le même statut que les autres. Les hommes ne me regardent jamais par peur d'une représailles de sa part. La fiancée du patron voilà l'étiquette qu'on m'a collé pourtant j'ai l'impression qu'il me traite comme un de ces hommes. Et dire que Clara et ma femme de chambre m'ont dit qu'il pouvait être gentil. On ne doit pas voir le même homme. D'un coup il me prend contre lui ce qui me surprend. Cet élan de gentillesse ne lui ressemble pas, il veut m'amadouer pour recevoir quelque chose ou se faire pardonner d'avoir hausser le ton. Une domestique passe au même moment, regarde la scène comme si quelque chose n'allait pas.
-Hey toi crie-t-il
-Oui monsieur
-Fais couler un bain pour ma fiancée
-Glenn je
-Ça te fera du bien
-Merci
Un bon bain plus tard je me rends à la salle à manger où une délicate odeur embaume la pièce, une odeur que je n'ai pas senti depuis un moment. Le curry de poulet, la spécialité de ma mère. En m'asseyant je ne peux cacher ma joie de voir ce plat, le riz encore bien chaud, la sauce bien jaune et parfumée qui accompagne à merveille le poulet bien tendre. Je mange sans me faire prier. Cette cohabitation sera loin d'être facile mais je vais tout faire pour qu'il oublie l'argent que lui doit mon père. Être sa femme est-ce vraiment tout ce qu'il demande ? A chaque bouchée j'ai l'impression de revoir la petite fille qui sautait sur le plat dès que je sentais l'odeur du curry. Ma mère savait qu'en faisant ce plaît elle me comblait de joie. Si elle savait ce qui nous arrive mon père sera déjà dix pieds sous terre. On s'écrit souvent mais ne se voit jamais. Glenn esquive un sourire en me voyant mais ne dit rien.
La nuit est déjà tombée quand je me rends au bureau de mon fiancé pour lui donner une chose bien précise, il ne semble même plutôt surpris de me voir débarquer. Va-t-il comprendre mon geste ? Je m'approche de son bureau prenant soin de cacher ce que je veux lui donner dans mon dos. Glenn ne me quitte pas des yeux se demandant ce que j'ai en tête. Quand je pose une enveloppe brune sur son bureau il semble surpris, intrigué il l'a prend en main et écarquille les yeux en découvrant le contenu.
-Pourquoi?demanda-t-il en me regardant
-Je veux rembourser une partie de la dette de mon père
-D'où vient cet argent ?
-C'est tout l'argent que j'ai gagné avec mes différents emplois étudiants pour me payer des vacances après avoir eu mon diplôme
-Tu n'avais pas besoin de me le donner
-Mon père te doit un paquet d'argent alors il est normal
-Sofia j'ai conclu avec ton père que t'épouser suffisait à effacer sa dette me reprend-t-il alors ne t'en fais pas
-Mais
-Cet argent est à toi je le ferais mettre sur un compte à ton nom
-Merci
Il se lève pour faire le tour du bureau ouvrant le bouton de sa veste de costume, cet argent ne semble rien vouloir dire pour lui alors que c'est ce qu'il réclamait cette fameuse soirée. Parfois j'ai du mal à le comprendre ce qui ne facilite pas nos échanges. Comment veut-il que je l'épouse s'il ne se confie jamais ? Dès que son corps n'est plus qu'à quelques mètres du mien il m'attire contre lui. Sa main gauche joue dans mes cheveux encore un peu mouillés mais il ne cherche rien de sexuel.
-Le dîner t'a plu?me questionna-t-il
-Oui mais
-Tu avais l'air heureuse
-C'est la spécialité de ma mère avouais-je
-Tu te confies enfin à moi lâcha-t-il depuis ton arrivé ici tu n'as fais que me fuir j'ai commencé à croire que tu n'étais pas heureuse
-Eh bien j'ai encore du mal à m'habituer à la maison et toi mais
-Mais ?
-Je vais faire des efforts
Je ne peux pas lui dire droit dans les yeux que cette maison ainsi que lui me rendent malheureuse alors qu'il essaye parfois de me faire plaisir. Qui sait ce qu'il va faire si j'avoue être malheureuse ?
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Des dettes en cadeaux
Teen FictionUne simple soirée entre sœurs qui vire au cauchemar quand le chef de la mafia les attend dans leur salon. Le deal est simple l'une des deux va l'épouser pour rembourser les dettes de leur père. Sofia l'ainée se dévoue mais va se heurter à un homme f...