Embrasser un inconnu pour faire fuir un ex-petit ami ? Spencer l'a fait.
Seulement, elle ne s'attendait pas à ce que d'un seul baiser, découle un contrat de fausse relation avec le centre des Kings de Los Angeles.
Jouer la petite amie du connard de...
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Spencer
Je suis diplômée et je viens d'avoir dix-huit ans. Il y a pire, non ? Oui.
Premièrement, avoir fait une si grosse bêtise qu'elle est sur bon nombre de lèvres depuis mi-avril. Deuxièmement, visiter des appartements avec ses parents. Ça, c'est mortel.
— Allons-y, dit l'agent immobilier.
— Espérons que ce soit le bon, murmuré-je.
J'ai échoué à la négociation « habiter sur le campus ». Pas assez sécurisé.
Ensuite, j'ai testé la sororité. Comme si le hasard n'était pas de mon côté, mes parents n'ont fait que tomber sur des scandales.
Enfin, j'ai essayé la colocation à deux. Là encore, quand ils ont cherché, Corey et Jeremiah O'Donnell ont été surpris de constater qu'il existait des colocations mixtes et que celles que j'avais sélectionnées, c'était au bon vouloir du sort. Donc que je pouvais aussi bien me retrouver avec une fille qu'un mec, de quoi filer des sueurs froides à mon paternel.
Nous nous trouvons devant l'immeuble renfermant le quatrième appartement à visiter. Le premier était trop éloigné de la faculté selon mon père. Le deuxième, pas assez lumineux d'après ma mère. Le troisième ? Un mec de mon âge est sorti dans le couloir, en caleçon. On n'a pas visité le logement.
Devant la porte du quatrième, je prie pour que ce soit le bon. Je n'en peux plus. J'ai les jambes engourdies et un mal de crâne se profile à l'horizon si une seule petite remarque sort de la bouche de mes parents.
L'agent immobilier qui nous guide à travers Los Angeles se retient de rire face à ma mine dépitée. J'aurai sans doute le dernier mot car c'est moi qui vais vivre dans cet appartement, même si ce sont eux qui paient le loyer.
Hum... Ça vaut bien de prendre son mal en patience. Je laisse donc mes parents se renseigner sur le système de sécurité.
— Il y a un code et un badge pour entrer dans la résidence, formule l'agent. J'ai tenu à vous montrer celui-ci, même si ce n'est pas dans vos critères. Les autres logements sont occupés par des enfants de grandes familles, poursuit-il en mimant des guillemets à « grandes familles ».
Autrement dit, c'est loué par des riches.
— Hum, commente mon père, aussitôt interrompu par ma mère qui lui intime de se taire.
L'immeuble est magnifique. La façade est majestueuse et le bâtiment est implanté au milieu des autres demeures étudiantes, sororités et fraternités comprises.
Comme le précise l'agent, une piscine est accessible sur le toit. Salle de sport, sauna, spa et petit parc arboré à l'arrière de la bâtisse. Waouh. Un peu trop, non ?
Chaque étage des cinq niveaux ne comporte que deux portes. Je comprends pourquoi lorsque nous pénétrons à l'intérieur de l'appartement.
Immense. C'est le mot qui me vient à l'esprit. Du moins, c'est grand pour une seule personne. La décoration est tout ce que j'aime. Tout est neuf. On se croirait dans un appartement témoin.
