Embrasser un inconnu pour faire fuir un ex-petit ami ? Spencer l'a fait.
Seulement, elle ne s'attendait pas à ce que d'un seul baiser, découle un contrat de fausse relation avec le centre des Kings de Los Angeles.
Jouer la petite amie du connard de...
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Spencer
Une fois de retour dans l'appartement, j'entraîne mes sœurs vers ma chambre.
— Tu nous excuses, lancé-je à Mallory. Réunion familiale.
Je claque la porte et m'adosse à elle, Aria et Evie devant moi. Je les aime de tout mon cœur, cela va sans dire. Mais ce sont deux chipies qui répètent tout à tout le monde, et plus précisément à mes parents.
Je me vois déjà me faire charrier. J'ai eu le droit après le match de hockey. Hors de question que les événements se réitèrent.
— Ce que vous avez vu, vous n'en parlez pas. À personne.
— C'est ton amoureux ? me demande Aria.
— Non.
— Mais tu fais des bisous comme papa et maman !
— Ouais, mais non. Tu vois, là, on s'est embrassés par nécessité.
Évidemment, ma sœur ne comprend rien. Ni elle ni son aînée.
— C'est un secret, OK ? Je peux vous faire confiance ?
— Oui, oui.
Traduction : non. Je laisse tomber.
Nous rejoignons Mallory dans le salon.
— Je ne te dérange pas ? sifflé-je en le découvrant assis sur le canapé, mes cadres photos à la main.
— Non, ça va. Qui c'est ?
Je lui reprends le cadre et le replace à son endroit.
— Une amie.
Caitlyn est ma première amie, je crois. Si nous nous sommes éloignées quand mes parents et moi avons quitté Weymouth, nous restons en contact et nous nous voyons tous les étés. Sauf celui-là. Je ne sais pas si j'aurai le temps de me rendre à Boston, chez mes grands-mères.
— Tu veux son numéro ou on peut aller faire les courses ?
— Ça t'ennuierait, peut-être ?
— Non, mais elle, oui. Comme je suis une bonne amie, je veille à ce que ceux qui me sont chers ne soient pas embêtés par des nuisibles.
— Tu sais te montrer sympa quand tu veux ?
— Avec ceux qui le sont. Depuis le début.
— Excuse-moi ? Je t'ai offert ma bouche pour que tu puisses échapper à ton...
— Les filles, vous mettez vos chaussures s'il vous plaît.
J'ignore le rire tout bas de Mallory.
— On va où ? m'interroge Evie.
— Faire les courses. On fera les gâteaux après.
Je récupère un calepin puis écris tous les ingrédients que nous avons à acheter pour nous entraîner comme il se doit. Plus les heures passent, plus je désespère d'aller au bout de ce concours. Je ne suis pas du style à baisser les bras trop tôt, mais ça me paraît peine perdue.
