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Il n'aimait pas les mardi. Où peut-être qu'on était jeudi ? Il n'en savait rien. Ça n'avait pas d'importance. L'heure ? Il n'en avait aucune idée. À quoi cela pouvait-il lui servir de savoir le jour et l'heure à cet instant ? Tous les jours se ressemblent, ils se ressembleront toujours. Les heures ? À quoi servent-elles ? Il n'avait même pas envie d'y réfléchir. Peut-être lui servaient-elles à compter. Compter combien d'heures il avait passé à souffrir. Souffrir ? Appelez vous ça de la souffrance ? Il n'aimerais pas que vous disiez ça. On ne résume pas en un mot les instants où il a essayé d'hurler. Hurler avec les sons les plus puissants de sa gorge, seulement, rien n'y sortait, alors, aucun bruit ne pouvait couvrir les rires. PUTAIN. Leurs foutu rires. Chaque année, chaque heure, à chaque regard, quand il mangeait, il écrivait, il lui arrivait même de lever un peu trop la tête. Et ils riaient. Quelque chose l'ennuyait avec leurs rires, ils étaient sûrement trop aigu, ou peut-être trop grave… Aah ! Il n'en savait trop rien. Peut-être était-ce la douleur qu'endurait son dos à force de se claquer violemment au mur en béton qui entourait son collègue, où alors, ses côtes n'aimaient pas être fracassées par les escaliers de pierres à la sortire ? Fichu corps. Trop faible. Heureusement, il avait toujours un petit mensonge pour réconforter sa douce maman de l'idée que son enfant puisse avoir mal. Non maman ! Ne t'en fait pas je suis simplement tombée, quel idiot ! J'avais oublié de refaire mes lacets ! Oui, il oubliait souvent de refaire ses lacets. Mais que pouvait-il faire ? Il n'avait rien ni personne pour l'aider à refaire ses lacets. Non, il était seul. Et faible. Le soir, il s'allongeait dans son lit doucement pour ne pas heurter les couleurs de son corps tandis que quelques larmes coulaient sur ses joues. Les soirs comme ça, il aimait penser qu'avec un peu de chance, la vie aurait pitié et le ferait mourir de ses blessures. Mais chaque matin il ouvrait les yeux. Lentement et douloureusement. Alors, ses yeux se posaient sur son mur, un beau mur. Le meilleur mur du monde. Il y voyait le plus fort des hommes ,et, malgré ses douleurs. Il se levait et restait quelques minutes debout. Là, devant ses affiches, la vie devait probablement lui envoyer un signe. Oui, tu es en vie ! Tu est fort ! Tu as tellement enduré ! Comment ne pourrait tu pas être aussi fort que lui ? Vas-y ! Vie ! Montre-nous ! Montre au monde à quel point tu es fort ! Tu n'es pas faible ! Tu n'as qu'à suivre All might ! Il te montrera comment vivre avec le sourire !
Il y trouva toute l'énergie pour se préparer à aller en cours.
Merci All Might, se répétait-il.

Seulement, la première leçon qu'on apprend au héros, c'est qu'on ne peut pas sauver tout le monde, non ?

Sur le chemin du retour, Izuku avait attrapé de nouvelles bosses, il était tombé de sa chaise ? Oui, la dernière fois il avait dit qu'il avait failli tomber alors ce mensonge devrait suivre. Une part de lui pensait à l'avenir, lorsqu'il sera un héros tous ces mensonges ne seront qu'un simple souvenir et à cette pensée, le jeune homme eut un large sourire. Tout cela finira bientôt, il ne lui restait qu'à–...Respire. Respire Izuku ! Il ne savait pas ce qu'était cette chose qui s'accrochait à lui, un liquide ? Non, c'était un alter, un alter visiblement écoeurant. Une laideur sans pareil et une voix aussi brisée que celle d'un vieil homme percuté par un bus. Que voulais ce vilain ? Pourquoi Izuku ? Pourquoi maintenant ? Respire ! Respire ! Tout fut flou. Tout fut bruyant et silencieux. En ouvrant lentement les yeux, il aperçut son sauveur. Une respiration. Il était là ! En dehors d'un autographe, il lui fallait poser une question ! Il ouvra rapidement son cahier et fut émerveillé de voir la trace de son idole ! Il était heureux, si heureux. Il n'avait pas ressenti cette émotion depuis tant d'années que le retour de ce bonheur et de se sourire naturel au lèvres aurait pû l'abattre d'un trop plein d'émotions. Allez Izuku ! Demande lui désormais ! Non non non !  il se préparait à partir ! Surtout pas ça ! Il fallait faire quelque chose ! Vite !
Il s'agira à sa jambe. Il pouvait être idiot de temps à autres, cependant , qui pouvait le blâmé ?
Fini de rigoler, après ce léger embarra, posé sur le toit d'un bâtiment non loin de la route pour rentrer chez lui, Izuku s'affirma, il n'était pas très doué pour ces choses là, en conséquence, ses pensées se transformait en cri face à son héro, fumant de sa puissance. Pouvait-on devenir un héros même sans alter ? Pouvait-on le suivre sur sa route de sauveurs sans avoir d'alter ? Y avait-il un espoir, aussi infime soit-il, pour qu’un jour, il puisse aider des gens, sauver des gens ?

Non. À quoi t'attendais tu Izuku ? Tu te pensais spécial ? Idiotidiotidiot ! All Might lui proposa le métier de policier. Il était tout aussi bête. À croire qu'il voulait le réconforter comme on réconforte un enfant ayant perdu son jouet.
Puis il parti,aussi vite qu’il était apparu, laissant Midoriya seul.
Savait-il seulement ? Savait-il seulement ce qui venait de s'écrouler à cet instant ? Non il ne savait pas. Sa vie à lui n'avait pas connu de bas comme Deku l'avait vécu. Lui il était né parfait ! Lui n'avait pas eu un abrutis fini comme Katsuki Bakugo sur le dos depuis des années ! Comment aurait-il pu comprendre ? Ne serait-ce qu’un instant ? Idiot ! Idiot ! Comme si sa rage et son désespoir s'étaient matérialisés, une explosion retentit et sa simple vue au travers des toits de la ville fit redescendre le jeune garçon de sa haine. Ses premières pensées lui fit dire qu'il devait aller voir ce qui se tramait ! Voir les héros et leur plan ! Non. Tu n'as pas besoin de voir ça. Tu ne seras jamais à leurs place, tu devrais probablement brûler le livre qui se cachait dans tes mains à l'instant, à l'idée que tu aies encore bien des choses à écrire. Il devait rentrer chez lui, c'était mieux ainsi. Malheureusement, ses pas l'avaient mené jusqu'au lieu de l'explosion. Bordel. Avait-il soupiré. C'était l'écoeurant vilain dont il avait été victime ! Non… ce n'était pas lui qui avait fait tomber la bouteille qui se trouvait sur la jambe d'All Might, ce n'était pas possible ! Il n'avait rien fait de mal ! Si. si, c'était mal, il n'avait pas réfléchi à ses actions. Un hero aurait réfléchit à ses actions. Idiot. Il essaya de partir, malheureusement, il ne put s'arrêter qu'à une ruelle plus fine que l'allée commerciale où Bakugo était pris en otage. Dégoûté de lui-même. Il n'avait rien d'un héros, il gênait les autres. Il baissa les yeux. Entre les déchets en provenance des poubelles toutes troué des commerçants, se trouvait une forme qu'il connaissait sans vraiment la connaître. Lorsqu'il retira les saletés qui cachaient sa vision, il compris rapidement qu'il détenait une arme à feu. Son dégoût de lui-même s'effaça. Comme le retour en force d'un grand héros, il se sentit puissant, sa confiance le dominait et les gestes qu'il faisait était rapide, il n'y faisait pas attention. Droit et le torse bombé, il se tourna vers Bakugo, emprisonné. Après quelques échauffement vague et sans expérience à la prise en main de l'arme il l'a pointa de ses deux mains vers le visage de l'idiot blond qui se debatait pathetiquement sous ses yeux. Son crâne était à sa portée, il devait appuyer sur la gâchette. Appuyer. Un simple geste. Était-ce trop dur ? Où peut-être trop simple ? Izuku ne le savait pas, mais l'adrénaline qui se propageait dans son corps lui faisait un bien fou. Il en tremblait ! Ça, où de la peur. Il n’en savait rien et il s'en foutait ! Ah ! C'était si bon ! Cette choses, dans ses veines… Il en voulait plus ! Le goût de la puissance à l'état pur ! Ce sentiment qui le menait à penser que plus rien ne pouvait l'arrêter !  Mais… c'était quand ? La dernière fois qu'il avait ressenti cette chose bouillonnante au creux de son âme, son ventre, ses joues ? L'avait-il déjà ressenti ? Il était fort ! L'euphorie s'empara de lui ! Cette adrénaline, en l'espace d'un instant, il en était devenu addict !
Il appuie !
Rien ne sort.

La pression redescend. Midoriya ne veut pas qu'elle redescende. Il a paniqué. La seule chose qui lui avait fait oublier la douleur et son désespoir était en fait vaine ? Nan il ne l'acceptait pas. Hors de question. Il se tourna et se retourna à la recherche d'une balle où du moindre objet qui pourrait prendre sa place ! Rien.
Il jeta l'arme contre le mur et mit son visage entre ses mains froides, gelé. Plus il se calmait, plus la réalité reprenait le dessus. Izuku à essayé de tuer Bakugo. S' il y avait eu la moindre balle dans cette arme, il l'aurait probablement tué. Non. Izuku n'était pas un meurtrier ! Izuku n'était pas un vilain ! Izuku n'aurait pas pû faire ça ! Il ne savait pas ce qu'il faisait ! Et si on l'avait vu en train d'essayer de tuer un homme ? Et si les gens savaient qu'Izuku était un meurtrier ? Il courut au travers de la paranoïa. Vite. Loin. Ses jambes s'épuisaient. Sa respiration ? Il l'avait oublié. Comme s' il ne respirait plus. Il ne respira plus jamais. Au final, il ne connaîtra jamais le dénouement du sort de Bakugo. En face de sa porte d'entrée, il se sentit bête. Il était allé trop loin, le choc d'All might et du vilain avait dû le perturbé. Sans un mot, il traversa l'appartement, sa mère l'avait vu, il ne voulait pas parler. Elle l'accepta. Cela lui arrivait de ne plus vouloir lui parler ni même la voir pendant quelques jours, elle mettait ça sur le dos de l'adolescence. Il entra dans sa chambre, et se jeta pour dormir. Toujours en espérant que demain n'existe pas pour lui. Son ventre criait famine mais il n'avait pas la force de se lever, à la place, il s'endormit sur le souvenir de puissance qu'il avait lorsqu'il tenait la vie du grand Katsuki Bakugo entre ses mains. Putain. Il avait aimé cet instant. Il ne devrait pas. Vraiment pas. Il ne voulait pas être une mauvaise personne ! Il ne voulait pas être à l'egal d'un vilain ! Mais peut-être que la vie en voulait autrement. Qui sait ?
Le lendemain, il n'alla pas en cours.

All Might, non plus, ne pouvait pas sauver tout le monde.

Comment les étoiles se meurent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant