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Il n'aimait pas les mercredis. Attendez, on n'était pas vendredi ? On s'y perd à force… il ne voulait pas essayer de s'y retrouver, il était fatigué. La pluie s'acharnait sur la ville ainsi que sur son corps, faible, du haut de son collège, il observait les bâtiments autour, autrefois, il aimait fuir Bakugo en ne respectant pas le règlement, il crochetait constamment la porte qui menait au toit, ensuite, il se faufilait dans un angle qui lui donnait une splendide vu des alentours. Son bento lui paraissait toujours meilleur avec une bonne vue de la ville. Il se sentait comme un héros à la recherche d'un criminel à combattre. A cet instant, il ne se voyait plus comme un héros, mais comme un idiot. L'idiot qui ne pouvait plus rien faire. On lui avait prit ses rêves et son avenir et on l'avait brisé en morceaux.  Durant un moment il avait réfléchi à ce qu'il pourrait devenir s'il n'était pas un héros et toutes ses théories le menaient ici même, un soir où les étoiles se voyaient caché par une froide tempête. Le vent faisait en sorte que les cheveux en bataille d' Izuku bougeaient dans tous les sens, et une fois aux limites de béton du bâtiment. Midoriya tourna rapidement les yeux vers une lettre qu'il avait écrite. Afin qu'elle ne se retrouve pas ravagé par la pluie battante, il l'avait enfermé dans un simple sachet en plastique qu'il avait volé dans une poubelle un peu plus tôt. Ensuite, pour ne pas qu'elle s'envole, il l'avait simplement calé sous une pierre qu'il avait empruntée en chemin. Une pierre sale, ses mains maintenant crasseuses de la terre qui s'était incrusté entre ses doigts et avait glissé en ses paumes. Une pierre à peine lourde. Presque un caillou. Sûrement un caillou.
Izuku l'avait appelé "la lettre du mort", dedans, il était bref, aussi bref qu'à pû être sa vie. Ses dernières pensées avant de sauter étaient les dernières paroles qu'il avait prononcé de la journée ; À ce soir maman, je t'aime. Il garda sa mâchoire fermée. Cette phrase devait être la dernière.

Il se jeta.

AAAHH !! Mais ça fait mal ça ! Son dos s'était retrouvé claqué contre un sol froid à plusieurs mètres au-dessus du sol réel. Il se releva, péniblement, et compris ce qu'il se passait ; son misérable dos s'était retrouvé éclaté sur…. Une montagne ? Une montagne de glace au sommet assez dure et plat pour supporter son poids mais pas assez pour ne pas briser ses premiers centimètres,laissant une trace de sa chute. Est-ce qu'un inconnu à voulut se les jouer héros avec Izuku Midoriya, le sans alter ? Ce n'était absolument pas le jour pour ça. Il rampa au bord du mont et entrevue un jeune homme de son âge, à cette distance il ne voyait pas très bien les détails de son visage mais il notait facilement ses cheveux coupés en deux par deux couleurs disctintes. Ses habits étaient sombres et décontractés, il ne semblait pas se prendre pour un héros. Un passant idiot, ai mieux. Dans le bruit blanc effectué par la pluie, la voix du garçon d'en bas se fit entendre.

"- Tu es suicidaire ?"

Non ! J'suis Sébastien de la compta et je me faisais une bonne partie de pétanque sur le toit de ce collège de débiles quand une balle est tombée alors j'me suis jeté pour la récupérer ! Quelle question ! Izuku était connu pour être doté d'une politesse sans pareil mais aujourd'hui n'était pas le jour.

"- Et toi tu me dérange ! Je te demanderai d'arrêter de te la jouer super-héros et de me laisser crever dans mon coin !"

Il avait crié. Cela faisait un bon moment qu'il n'avait pas crié, ni exprimer un minimum de ses émotions. Ça lui faisait du bien. Il essaya de descendre mais finit par simplement glisser sur la glace et se claquer une nouvelle fois sur le dos. Ce n'était pas grave, il ne restentirait bientôt plus la douleur de toute façon. Au même moment où le suicidaire vint s'écraser au sol en jurant. Le sauveur de glace s'expliqua.

"- Je n'essaie pas d'être un héros. Tu es désespéré, et j'aime parler aux gens comme toi."

Toujours allongé au sol, Izuku ne comprenait pas réellement la personne qui se trouvait en face de lui. Désormais assez proche de celui-ci, il observa ses traits; une grande brûlure d'un côté de son visage et une expression des plus indifférente. Heureusement qu'il n'était pas un héros. Ce gamin faisait flipper. C'est en poussant un grand soupir qu'qizuku se releva. Le silence était long mais dans l'esprit des deux adolescents, tout allait très vite, chacun observait l'autre. Leurs yeux se croisaient et divaguaient sur le moindre trait de leurs apparences. Après que chacun ai compris que l'autre était sans danger, le plus grand ,de quelques centimètres rien de plus, proposa de cacher la scène que les deux avaient créée.

Comment les étoiles se meurent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant