Only love can hurt like this.

Chapitre 3

Nils

" — Pourquoi t'es parti ? Lui demandais-je.

Il baisse les yeux, et inconsciemment, je le suis du regard. Et lorsque je comprends, ma bouche s'ouvre en grand.

- Tu voulais que tout le monde voit que je bande pour toi, Aleix ?"

Ce sont les dernières phrases que j'ai su lire avant que mon père n'arrive. Bien évidemment, il a fallu que ce soit lui et pas ma mère.

- Alors ton premier jour ? Demanda-t-il.

- Bof, c'est une rentrée normale comme les autres.

— T'es-tu fait des amis au moins ?

- Pour l'instant, le nombre se réduit au quasi nul si tu veux tout savoir, ai-je dit d'un ton un peu trop franc à mon goût.

Le reste du trajet se fit en silence. Le seul bruit qu'on pouvait entendre, c'étaient les voitures et la radio allumée.

Je rallumai mon téléphone, ouvris Wattpad et continuai " Le temps d'un été " d'Orleariaa.

Je venais à peine de finir mon chapitre que la voiture s'était arrêtée. J'ouvris la portière et sorti de la voiture. Maman nous attendait sur le pas de la porte tout en buvant son iconique tasse de café.

- Coucou maman ! Me suis-je exclamé.

- Alors cette première journée mon chéri ? Demanda-t-elle.

— Super, je me suis fait un ami pour l'instant, ai-je dit en souriant.

- C'est bien ça, qui est l'heureux ou heureuse élue ?

— Charles Gray. C'est mon voisin de banc aussi, ai-je dit tout excité.

— Attends, une minute, s'empressa de rajouter mon père. LE Charles Gray, fils de Daniel Gray, l'un des plus grands avocats des États-Unis et d'Alessia Gray, secrétaire du président ?

— Oui, enfin, je ne connais pas ses parents, mais, c'est ça.

— Tu peux monter dans ta chambre deux minutes, mon chéri, je dois parler à ton père.

— Bien sûr, maman.

J'étais en train de monter les escaliers quand j'ai allumé le micro planqué sous la table de la salle à manger.

— Tu n'en rends pas compte, chéri, notre fils est l'ami d'un gosse de riche. Tu te rends compte de ce qu'on pourrait faire avec ?

— Oh non, je connais cette expression et je te le dis tout de suite. Il ne va rien faire, rien pour toi, laisse-le tranquille. Il a le droit d'avoir des amis sans que tu l'utilises.

Pourquoi voulait-il m'utiliser ?

- Il pourrait nous aider pour avoir un peu d'argent en plus.

- Non, je t'interdis d'utiliser mon fils pour tes fins. Tu sais quoi, je demande le divorce et la garde exclusive de mon fils.

- Quoi ??!! Tu ne peux pas faire ça, s'est-il empresser de répondre.

— Oh que si, je le peux, et j'ai même déjà pris un bon avocat pour le divorce.

Enfin, il était temps que maman divorce de ce gros porc qui me sert de père.

- Bien, je vois que tu veux vraiment faire ça, dit mon père. On se verra le jour du procès.

— J'espère que ton malheur va empirer, ajouta ma mère.

J'entendis la porte de la maison claquer. Franchement, j'adore ma mère, mais elle fait peur parfois. Je l'entendis monter les escaliers et la porte de ma chambre s'ouvrit.