How to resist (Percy Jackson série)

Chapitre 5

Ces chaussures sont...

Magnifiques, souffla la voix rauque, elles sont magnifiques. N'est-ce pas ?

Maudites...

- Délia, s'enquit Grover, ça va ?

- Tu es toute pâle, ajouta Percy.

Quelque chose cloche. La voix, les chaussures. Tout.

- C'est comme si, commença Percy, non rien...

- Dis, l'encouragea, Annabeth.

Il passa une main dans ses boucles blondes.

- C'est comme si tu avais entendu quelque chose que nous ne pouvions pas percevoir.

- J-j'ai... enfaîte... hum, j-je.

Ça ne me ressemblait absolument pas de bégayer. Je ne me reconnaissais plus.

- Je n'ai pas un bon pressentiment, dis-je enfin.

- C'est normal, intervint Annabeth, cest un objet magique très puissant. Ce sont les chaussures d'un des douze dieux de l'Olympe ! Ta réaction ne m'étonne pas.

Percy semblait être dubitatif.

- Sûrement, conclus-je à moitié convaincue, allons y.

Notre groupe quitta le camp et on marcha à travers la vallée.

Non loin de là, un pin se dressait au dessus du paysage.
Annabeth dévia son chemin vers cet arbre. Vers Thalia.

Je ne l'ai jamais connue, du moins, pas personnellement mais j'éprouve un grand respect pour elle.

- Elle semble beaucoup l'aimer, cet arbre, intervint Percy.

- Ce n'est pas juste un arbre, rectifia Grover, c'est une demi-déesse, Thalia. C'est Zeus, son père, qui l'a transformé en pin. C'était la seule manière de la sauver.

Le blond leva un sourcil.

- Zeus est le dieu le plus puissant de l'Olympe et tu va me dire que la seule chose qu'il ait pu faire pour sauver sa fille, gloussa Percy, c'est la transformer en arbre ?

- Arrête, le coupai-je, c'était une grande demi-déesse.

- Et elle a connu un destin de héro, intervint Annabeth qui était revenue, appuyant mes paroles.

- Un destin de pin surtout, dit le blond.

Il commence vraiment à me taper sur le système.

- Écoute, ordonnai-je d'un ton dur, si tu m'obéis au doigt et à l'œil et que tu fermes ta bouche, peut-être que tu survivra.

Je me retournai et continuai mon chemin vers la ville aux côtés d'Annabeth. Je plongeai mes mains dans mes poche et l'une d'elles rencontra l'aile en bois taillée par Luke. Mon pouce en caressa la surface et soudain, un sentiment de malaise s'empara de moi.

Je peux t'aider à accomplir tes désirs, gronda la voix.

Encore elle...
Je n'ai pas besoin de ton aide.

Tu verras par toi-même que je te suis indispensable, dit-elle malicieusement.

Tout en continuant de marcher aux côtés de mon équipe, je fermai les yeux et criai mentalement :
ARRÊTE !

Soudain, l'aile en bois se mit à vibrer, de plus en plus fort. La panique me gagna et, sur un coup de tête, je décidai de la jeter le plus loin possible de moi.