Chapitre 24

718 105 97
                                    

Margot

Allongée sur la paillasse de la cellule, je fixe le plafond avec amertume. Sérieusement... je suis en prison un 24 décembre. Pire Noël du monde.

D'un autre côté, ça me va plutôt bien. Je ne me voyais pas retourner chez mes parents maintenant qu'ils savent ce que j'ai fait.

— Mademoiselle DeLacour ?

Je me redresse, interpellée par le policier et il me fait signe d'approcher.

— Vous êtes libre, vous avez de la chance.

Il ouvre la cellule et je suis conduite dans la pièce où on a relevées mes empreintes à l'arrivée. Je récupère mes affaires, et on me demande de quitter les lieux.

— Alors, m'interpelle le Lieutenant Grognon alors que je m'apprête à quitter cet endroit, vous allez faire quoi maintenant ?
— Probablement me faire trucider par mère, je répond d'un ton morne.

Sa moustache frétille et il secoue la tête.

— Vous êtes toujours aussi cynique ?
— En général, oui. Ça aide dans les situations comme celle-ci. Bon soirée, Lieutenant.
— C'est Capitaine, Mademoiselle.

Ah, ben ça me fait ni chaud ni froid en fait.
J'enfile mon manteau et sors dans la nuit, mince  l'interrogatoire à durée presque toute la journée... j'allume mon téléphone et il se met à biper de tous les côtés. Les filles se sont lâchées sur la conversation de groupe et j'ai pas mal de messages de Jérémy, Joey et de mon père.

Papa : Appelle-moi quand tu es libre ma fille. On t'attends... courage.
Mais évites de kidnapper quelqu'un en sortant...

Papa : Ta mère est furieuse... mais je m'en occupe.

Jérémy : T'es complètement folle ma parole !
Jérémy : Enfin, je le savais déjà...
Jérémy : Ça fera une super anecdote pour nos vieux jours en tout cas.
Jérémy : On se voit bientôt ma chérie.

Joey : J'crois que maman va faire une attaque.
Joey : Finalement elle hurle, c'est pas mieux...
Joey : T'es cinglée mais qu'est-ce que c'est comique comme situation.
Joey : T'as kidnappé un mec et il est amoureux de toi, mdr je vais faire ça tiens...
Joey : Appelle quand tu sors, je viens te chercher.

Je parcours les messages des filles rapidement, elles sont décidément encore plus folles que moi...

Les meufs :

Maria : T'es complètement dingue ! On a vu des images de ton arrestation... t'as vraiment kidnappé quelqu'un ?
Melody : Le type archi bg qui a disparu, dit les termes Maria !
Tiffany : Trop fort !
Maria : Eh ! On ne l'a félicite pas, c'est puni par la loi.
Melody : Oh ça va... elle ne vas pas finir en prison, le bg ne porte pas plainte.
Tiffany : Grave ! Il a dit dans une interview que le - je cite - « mini-pouce n'avait rien fait et que c'était de belles vacances »
Maria : N'empêche que c'est n'importe quoi d'en arriver là.

Je me décide à répondre alors que j'en viens aux messages où Tiffany dit que Maria aurait dû autoriser Melody à me casser la jambe et que rien de tout ça ne serait arrivé parce que je sens que ça va partir en vrille.

Moi : Je suis libre, j'ai le cœur brisé et je vais être déshéritée. Maintenant ON SE CALME !!

Je range mon téléphone dans ma poche et observe la rue, essayant de repérer un taxi, ou n'importe quoi qui pourrait me conduire au chalet de mes parents. À la place, je vois Joey, adossé contre son pickup qui me regarde avec un sourire un coin.

— Alors la taularde, ça va ?
— Je t'emmerde, je souris en le serrant contre moi.

Bon sang que ça fait du bien de le savoir là...

Au secours, il me faut un fiancé pour Noël !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant