Prologue

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La cabane dans la forêt que j'avais passé tant d'années à construire avec Nadia ne serait bientôt plus qu'un souvenir.

Je passai en revue son toit improvisé, ses murs en bois brun si foncés qu'ils semblaient noir, les arbres qu'on escaladait pour observer le coucher de soleil lors des soirées d'été et enfin, la balancelle sur laquelle moi et Nadia avions passé tellement de beaux moments qu'ils étaient incomptables.

Aujourd'hui le soleil brillait et le ciel bleu ne laissait paraitre aucun nuage. Un temps bien trop beau pour une journée aussi triste.
Elyana, ma fille dormait paisiblement dans les bras de Nadia ses petites menottes reposaient sur son ventre et son air insouciant montrait que son sommeil était paisible.

Ma bien-aimée Nadia me fixait de ses yeux brillants. Une larme coula sur sa joue. J'eus le plus grand mal à retenir les miennes, je serrais Nadia dans mes bras pour une dernière étreinte et elle éclata en sanglots. Je ne pus retenir plus longtemps mes larmes.

Nadia me chuchota entre deux sanglots :

- tu n'es pas obligé de partir tu peux rester... Pour Elyana... Pour moi...

Je la regardai droit dans les yeux. Oui je
voulais rester plus que tout, voir Elyana  grandir, dire son premier mot, faire ses premiers pas mais c'était impossible. Je pris ses mains froides entre les miennes.

- tu sais bien que je ne peux pas rester ici, chérie. Si je restais ici, vous seriez toutes les deux en danger.

Elle baissa le regard vers le sol où s'étendaient une multitude de fleurs jaunes. La voir si triste me déchira le cœur. J'attrapai son menton entre mon pouce et mon index et posai un doux baiser sur ses lèvres.
Ses longues mèches blondes me chatouillaient le menton et je profitai encore quelques secondes de la sensation de sa peau contre la mienne puis me détourna.

J'embrassai le front de Elyana, en leur souhaitant à toute les deux une vie tranquille et sans problème.

Je jetai un dernier regard sur le visage sans défaut de Nadia, sur ses cheveux brillants sous les éclats dorés du soleil puis sur ses yeux verts remplis de larmes. Je détournai le regard, incapable de soutenir le sien plus longtemps. Je mis ma main dans ma poche et elle se referma sur l'unique bille de passage qu'il me restait. Je la sortis et la jetai au sol. Une fumée rouge feu s'en échappa.

Je fis un pas en avant et fut instantanément emporté par mon portail.

La dernière chose que je pus apercevoir furent les lèvres de ma bien-aimée prononcer un « je t'aime » qui, je le savais, m'étais entièrement destiné et que je n'oublierais jamais. Il restera à jamais le dernier souvenir que j'aurais de cette femme que j'ai aimé durant si longtemps.

Le Sacrifice Où les histoires vivent. Découvrez maintenant