BORN AGAIN

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Celui qui est lent à la colère fait preuve d'une grande intelligence, tandis que celui qui s'énerve facilement proclame sa folie.

Proverbes 14: 29

J'eteignai mon ordinateur avec une lenteur et un sentiment que je ne pouvais pas décrire. C'était le genre d'histoire qu'on entendait souvent, ou qu'on voyait seulement dans les films Nollywood mais hélas, c'était bien réel. Darknight venait bien de m'avouer que son père était un occultiste et que lui aussi y participait.

Je fus prise par une nausée soudaine et j'accourus dans la salle de bain. Je rejetai ainsi les œufs brouillés que je venais de manger parceque maman et moi étions trop paresseuse pour cuisiner de la vraie nourriture. Malheureusement, ce n'était pas les œufs le problème, c'était l'aveu de Darknight. Je n'aurai jamais imaginé ça, tout aurait pu me passer par la tête sauf ça.

C'était la première fois de ma vie que je me retrouvai dans ce genre de situation. Une partie de moi ne voulait plus rien avoir à faire avec lui car je ne pouvais continuer à discuter avec un adepte du diable. Tandis que l'autre pensait, au contraire, qu'il fallait l'aider car honnêtement, sa confession était semblable à un appel à l'aide. C'était comme ça que je l'avais vu. Même si il était convaincu qu'il n'avait pas d'autre porte de sortie que celle là, moi j'étais sûre du contraire. Mais comment faire ? Comment aider quelqu'un qu'on ne connait même pas ?

Je m'endormis ce soir là, la tête brûlante, le ventre vide et l'estomac noué.

Lundi matin, j'arrivai à l'école à la hâte. Ce que Dominique m'avait dit, je ne l'avais pas oublié. Comment étais-je certaine que c'était Hugo qui avait tout dit à Danielle ? Il fallait que j'en ai le cœur net.

J'entrai et comme prévu je trouvai cette dernière déjà en classe. Elle était assise à sa place entrain de scroller sur son téléphone. Je ne pourrais compter le nombre de fois où j'ai eu envie de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur mais je me retenais à chaque fois. Mais c'en était trop, je comptais lui dire ce que je pensais peu importe la manière, non, la manière est importante, je reste sereine.

— Bonjour Danielle.

— La nouvelle ! Comment tu vas ?

— Très bien, sèchement

— Tu ne me retournes pas la question ? Tu es sûre que ça va ?

J'ignorai sa question et sans tarder, je passai à l'essentiel.

— Comment tu as su pour mon père ? Qui te l'a dit ?

— C'est pour ça que tu es aussi tendue ? se moquant.

— Réponds à ma question.

Elle se redressai et arrangea la position de sa chaise puis elle m'observa avec un sourire narquois.

— Je l'ai entendu de ta propre bouche. Tu le racontais à Hugo l'autre jour sur ta place.

Oh Mon Dieu !

Qu'est-ce que j'avais fait ? Hugo n'avait rien fait de mal.

À ce moment, j'étais remplie de tellement de colère que je pouvais renverser la table qui nous séparait. À cause d'elle j'avais accusé Hugo à tort alors qu'il n'avait pas arrêté de plaider non coupable.

— Tu veux que je te dise quelque chose ? Tu devrais vraiment avoir honte de toi. C'est vraiment dommage qu'une aussi belle fille soit si méchante. Je ne sais pas ce que je t'ai fait pour que tu me détestes autant mais ça prouve à quel point ton cœur est noir.

— Tu...

— Je n'ai pas fini. Honnêtement, tu devrais aller consulter. Va voir un psychologue ou parle à quelqu'un de confiance parceque tu as un vrai problème d'égo. Si vraiment tu te  regardes dans la glace le matin et tu es fière de qui tu vois, alors c'est clair que tu vas mal.